Pris dans l’étau des conflits égyptien et syrien, en raison de sa situation géographique centrale, l’État hébreu est sur le qui-vive pour assurer sa sécurité en prévision d’une attaque étrangère imminente contre le régime de Bachar Al-Assad.
L’Etat hébreu se prépare à « tous les scénarios » en prévision d’une attaque étrangère en Syrie et reste sur le qui-vive pour maintenir la sécurité dans le Sinaï. | AFP/EFI SHARIR
Israël dans l’étau des conflits syrien et égyptien
Ainsi, le cabinet de sécurité israélien a autorisé mercredi 28 août un rappel limité de réservistes, à savoir des soldats qui seront rattachés à « quelques unités stationnées dans le nord du pays », a précisé la radio militaire. Des batteries de son bouclier antimissile « Dôme de fer » et de missiles Patriot vont également être déployées dans l’hypothèse d’une riposte de Damas contre Israël.
Le 23 août, l’armée de l’air israélienne avait déjà mené un bombardement aérien au Liban quelques heures après un tir de quatre roquettes vers le nord de l’Etat juif revendiqué par un groupe lié à Al-Qaida.
Ces mesures préventives ont été pensées pour répondre « à tous les scénarios« ,quitte « à répliquer fermement à toute tentative de nuire aux citoyens israéliens », a déclaré le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Néanmoins, il a souhaité rassurer la population puisque en l’état, « il n’y a pas de raison de changer les habitudes quotidiennes » des Israéliens.
CRAINTE DE LA PERTE DE CONTRÔLE DU SINAÏ
Depuis la destitution du président égyptien Mohamed Morsi, les attaques se multiplient dans le Sinaï, faisant craindre une perte de contrôle de l’Egypte sur la péninsule frontalière avec Israël. La multiplication des tirs de roquette sur son territoire depuis le début de l’été a décidé l’Etat hébreu à étendre son « Dôme de fer » dans la région.
Pour Israël, la sécurité du Sinaï est une priorité. « Le Sinaï est une frontière de paix depuis quarante ans, ce qui est un atout stratégique. Le chaos dans le Sinaï serait un cauchemar pour la sécurité d’Israël et l’économie du sud du pays », justifie une source israélienne. Le gouvernement craint notamment que la péninsule devienne un sanctuaire depuis lequel les djihadistes mèneraient une guerre d’usure contre les forces de sécurité du pays.