196 milliards d’euros, c’est ce que pèsent les 50 premières fortunes professionnelles françaises réunies dans notre classement exclusif. Au sein de ce palmarès, il y a certes pas mal d’héritiers (bien plus qu’aux Etats-Unis). Mais on trouve aussi une majorité de vrais entrepreneurs. Dont certains, comme Xavier Niel, actionnaire majoritaire de Free, Gilles Martin, roi de l’analyse alimentaire avec Eurofins Scientific, ou encore Jacques Saadé, de CMA CGM, qui vient d’inaugurer le plus grand porte-conteneurs du monde, ont fondé eux-mêmes leur affaire. Et créé au passage des dizaines de milliers d’emplois.
Veillez donc à ne pas les jeter avec l’eau du Jacuzzi, car cette diabolisation collective des argentés est aussi dépourvue de sens que leur sacralisation systématique, jadis, par l’équipe Sarkozy. Ce dossier le prouve, les riches sont loin de constituer une réalité homogène. Entre un capitaine d’industrie comme Vincent Bolloré et un franchisé McDonald’s qui aligne ses 8 millions d’euros tout mouillés, il y a autant de différence qu’entre un trader à bonus et un stagiaire à 389 euros nets.
D’autant que le procès qu’on leur fait – les gros contributeurs ISF seraient tous des profiteurs du système, si ce n’est des affameurs – ne tient pas longtemps à l’observation. Là encore, notre enquête le démontre, pour une madame Bettencourt qui dort sur ses milliards et n’apporte en effet pas grand-chose à la croissance française, bien d’autres «profiteurs» se battent comme des lions sur le front
de l’économie. C’est le cas des patrons de sociétés high-tech que nous vous présentons. Daniel Marhely, par exemple, le fondateur de Deezer, affronte courageusement iTunes, le logiciel du géant Apple. Et Rémi Saby, créateur et boss du site Mister-Auto, se lève tous les jours aux aurores pour casser la baraque dans la pièce détachée en ligne.
Découvrez :
– Le classement Capital des plus grosses fortunes de France
– Les petits riches que l’on ne soupçonne pas
© Capital