Fin mai, le cabinet Netanyahou a prolongé de trois semaines la période de l’heure d’été en Israël, malgré les récriminations des formations politiques religieuses. Confinées dans l’opposition pour la première fois depuis la création de l’État en 1948, celles-ci ont dû s’accommoder d’une décision éminemment rationnelle dans un pays qui profite d’un ensoleillement de plus de deux cents jours par an.
Comme dans beaucoup de pays européens, l’heure d’été sera désormais observée de fin mars à début octobre, soit une économie d’énergie de 60 millions d’euros.
Du point de vue du judaïsme, rien n’interdisait cette mesure. Mais Elie Yishaï, ministre de l’intérieur de 2009 à 2013 et dirigeant du parti ultra-orthodoxe Shass, n’en démordait pas. Il expliquait que, grâce à l’heure d’hiver précoce, les dévots juifs pouvaient plus facilement observer le jeûne de vingt-cinq heures de Kippour (le Grand Pardon), prévu cette année à compter du 13 septembre, selon le calendrier juif lunaire.
JOËL DAVID, à Jérusalem
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