Et si l’on réinventait le Mikvé. L’esthétique, les couleurs, les matériaux, l’architecture de ce lieu emblématique de la vie de la femme juive à travers les temps.
Selon la loi juive, une femme doit sept jours après la fin de ses règles se tremper dans le bain rituel avant d’avoir des relations intimes avec son mari. En Israël, non seulement les femmes religieuses, mais de plus en plus de non pratiquantes fréquentent le Mikvé. Phénomène de société qui en tant que tel, interpelle.
Ce lieu, tout à la fois majeur, mystérieux, ancestral, religieux, sensuel et aussi parfois désavoué, a de tous temps fasciné. Aujourd’hui, ce sont les étudiants en architecture et design du ” College of Management” qui réinventent le mikvé. Une démarche qui confére au bain rituel une nouvelle dimension qui va bien au delà de l’esthétique. Ce projet artistique novateur a aussi l’intérêt d’avoir été mené en coopération étroite – et rare pour l’académie israélienne – avec les autorités religieuses.
Pour Carmela Yaacobi Wolf, directrice du département, l’objectif est de créer une communication entre les espaces publics de demain et les étudiants en architecture intérieure. Et pour que cette communication ne soit pas théorique, une collaboration s’imposait. Une concertation que le rabbinat veut même aujourd’hui concrétiser. ” Dans la construction des prochains mikvé, nous prendrons en compte les travaux de certains étudiants. C’est un regard nouveau, créatif, innovant.”
Et mes deux conclusions. Un, certains rabbins de l’orthodoxie savent oser. Deux, si ces modèles sont bel et bien construits, le Mikvé se fera un peu plus convaincant et séduisant.
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