De notre Envoyé spécial depuis la plage de Youd Alef, hier soir sur le coup des 19 heures.
Tandis que mes pieds battent une eau à 27°, mon regard porte au loin. Les bateaux dansent doucement sur la corde de l’horizon.
Le soleil et la lune se saluent. J’ai fui ma bécane et mes occupations domestiques.
Je suis bien. Les poissons se taisent eux aussi.
Soudain je lève les yeux et découvre un peu plus loin un petit attroupement. Mon sang de grand reporter ne fait qu’un tour. Est-ce possible qu’une vague plus coquine ait mis à nu une naïade à la plastique irréprochable, loin des bistouris ?
Est-ce une cargaison de touchim( feutres) échoués depuis un cargo chinois ?
Est-ce une immense medusa dotée d’une taille phénoménale ?
Je me fraie un passage parmi cet attroupement de curieux.
Je cherche la raison de ce petit cercle de curieux.
Elle est là, environ 20 centimètres d’un bronze ruisselant d’écailles soudées. De temps en temps, elle sort sa tête ; se hasarde sur le sable. Mais son instinct de survie la porte vers la mer. Les vagues la rejettent sur le sable.
On la photographie, on pose avec elle.
Alors qu’elle lutte pour retrouver son lieu de vie naturel, la haute mer…
Mais comment est-elle arrivée là, petite dame Tortue ?
Norbert Bel Ange pour Ashdod Café.