La première expatriation est la plus déstabilisante : c’est la première fois qu’on lâche les amarres complètement… et ce n’est pas rien de quitter sa famille, ses amis et son boulot. ..
Après avoir traversé les premières turbulences de l’arrivée en passant à travers les cycles de l’adaptation, et l’apprentissage de la langue, vous voilà prête à travailler ! Oui mais….tant qu’à avoir tout quitté pourquoi ne pas envisager de changer de métier ?
Lorsque l’on décide de faire son alya, on doit envisager de se reconvertir professionnellement. C’est une question qui fait partie des étapes que nous traversons tous et cela m’a rappelé les différentes étapes par lesquelles je suis passée et je me suis demandée, au-delà des étapes « techniques » de la transition de carrière, qu’est-ce qui fait qu’on réussit à se reconvertir professionnellement ?
Se reconvertir professionnellement : c’est ne plus se donner d’excuses et agir
Réussir à se reconvertir professionnellement pour vivre du métier qui a du sens pour soi, cela commence par ne plus se donner d’excuses. Quand je dis excuse, il n’y a pas de jugement négatif, c’est tout à fait humain de s’en donner parce qu’elles sont le reflet de nos peurs de changer nous-même et aussi changer nos relations.
Changer soi, c’est forcément changer le regard que l’on porte sur sa vie, le monde et nos relations avec notre entourage…Alors, on se donne des excuses pour légitimer et se donner bonne conscience de ne rien changer.
Voici les excuses les plus courantes :
– Je ne peux pas faire ce métier la, il faut être beaucoup plus expérimentée que je ne le suis
– Je n’ai pas fait la bonne formation
– Ce n’est pas le bon moment pour me reconvertir, mes enfants sont trop petits
– Le métier auquel je pense n’est pas un métier qui rapporte beaucoup d’argent
– Je suis déjà tellement débordée, je ne peux pas prendre le temps de penser a ma reconversion
– Je n’ai pas l’argent pour me lancer
– Je n’ai pas commencé assez jeune
– Vu l’etat actuel de l’economie, ce n’est pas le moment pour se reconvertir…
Je pourrais continuer, il y en a tellement !! Enfin, avec ces exemples, vous avez bien compris ou je veux en venir : tous ces arguments sont des excuses pour ne pas passer à l’action alors que je vous êtes frustrée, perdue professionnellement.
Ceci étant dit, une fois que vous avez conscience que vous vous donnez des excuses, vous pouvez vous l’admettre et…passer à l’action pour vous donner les moyens d’allier travail et plaisir.
Se reconvertir professionnellement : c’est se faire confiance et se donner les moyens de réussir
Vivre du métier qui a du sens pour soi nécessite de se donner la permission d’écouter son intuition et d’entendre ce qu’on a vraiment envie de faire : « ce qu’on pourrait faire tout le temps en restant motivée, passionnée». Ensuite, c’est continuellement faire fi des excuses qu’on peut se dire ou que l’on peut entendre :
– ce métier n’est pas viable
– je ne suis pas certain que tu vas y arriver
– qui suis-je pour vendre mes services
– personne ne va acheter mes services
– il y a tellement d’autres personnes qui font ce métier, installés depuis plus longtemps et, du coup, bien meilleurs
– ….
Se donner les moyens de réussir, cela peut être de se former et c’est, aussi et principalement, demander de l’aide à des personnes qui peuvent vraiment vous aider : des personnes qui ont développé ce que vous voulez faire et ont « réussi » selon vos critères. Trop souvent, demander de l’aide à un sens péjoratif mais au contraire demander de l’aide, c’est vous donner les moyens de réussir. « Vous savez beaucoup de choses mais, c’est ce que vous ne savez pas qui fera vraiment la différence pour vous ».
Alors, quelles sont les excuses qui vous empêchent d’avancer vers ce que vous voulez au plus profond de vous-même ?
Quelle est la première action que vous pourriez poser pour avancer d’un pas ?
Je recommande aux personnes qui préparent leur alyah de se former avant de venir en Israel. Il y a des possibilités « gratuites » dans vos entreprises respectives qui vous permettront de vous préparer au mieux à votre future vie de Ola hadacha !!!
les 5 questions à se poser pour choisir une formation professionnelle
La question de la formation professionnelle est parfois un (faux) frein à la reconversion professionnelle. Eh oui, certaines femmes se disent « j’aimerais bien faire ce métier mais la formation est vraiment trop longue » alors, rien ne se passe….
D’autres ont pris le « taureau par les cornes » et ont décidé quelle nouvelle voie professionnelle serait la leur et elles doivent choisir quelle formation sera la bonne.
Voici 5 questions à vous poser afin de trouver LA formation professionnelle qui vous convient.
1. Formation professionnelle : quelle durée ?
Quand on décide de se reconvertir notre souhait est d’exercer un métier dans lequel on se sent utile et qui a du sens pour soi ET aussi de pouvoir en vivre rapidement. Donc, il faut investiguer et trouver ce qui serait la première formation qui vous permettrait d’être « opérationnelle ».
Je m’explique : imaginons que vous souhaitez être psychologue.
En faisant ce choix, vous savez que vous devrez reprendre un cursus d’au moins cinq ans. En sachant cela, vous vous dites que ce n’est vraiment pas possible parce que vous ne pourrez pas pratiquer avant longtemps et donc pas de revenus. Imaginons alors, que vous voulez être psychologue parce que vous aidez les autres + vous voulez améliorer leur situation + avoir un métier de services…
Dans cet exemple, vous pourriez envisager de vous former au coaching par exemple, métier qui répond aux mêmes besoins et qui propose des formations sous différents angles : il y a des formations d’environ dix jours qui vous permettent de vous former à la posture de coach et de vous donner vos premiers outils pour démarrer puis vous aurez d’autres formations à des outils ou bien encore pour travailler sur vous-même. Cela vous ouvrirait la possibilité d’entamer vos études pour être psychologue et également de vous lancer dans le métier de coach, métier très complémentaire avec celui de psychologue ou bien de vous lancer uniquement dans celui de coach.
Mon message, à travers cet exemple, est de vous montrer que les options sont ouvertes et qu’il est important d’aller vraiment creuser à quels besoins doit répondre le métier que vous voulez exercer pour vous ouvrir des opportunités de formations.
2.Formation professionnelle : en présentiel ou à distance ?
Pour une première formation, je vous recommande de la faire en présentiel (dans les locaux de l’organisme de formation). Vous serez vraiment prise en charge lors de la formation, serez exposée aux feed-back des formateurs et autres participants, vous « baignerez » dans votre sujet. C’est aussi bon pour créer votre réseau !
Pour se former par la suite (eh oui, une fois qu’on est lancé, on veut se professionnaliser alors, il y en aura sûrement d’autres), les formations à distance sont très intéressantes. Cela vous donnera accès à un large éventail de formation à l’étranger (les formations à distance sont très répandues au Canada et aux Etats-Unis).
3. Formation professionnelle : la question de la reconnaissance professionnelle
Choisir l’école, c’est aussi choisir le niveau de professionnalisme vers lequel vous voulez tendre. Comme, je vous le disais, une fois qu’on a choisi sa voie, il est évident qu’on va continuer à se former pour continuer à apprendre et aussi à se professionnaliser (et, ayant des revenus, vous pourrez ensuite vous autofinancer !).
Je vous encourage à viser des formations qui sont reconnues par des organismes de références dans votre métier. Cela vous donnera une belle crédibilité à vos propres yeux (c’est important !!) ainsi qu’aux autres. C’est d’autant plus important pour des métiers, comme le coaching qui n’ont pas encore d’ordre professionnel.
4. Formation professionnelle : quel budget ?
Cette question est un peu le parallèle de la question sur Quelle durée ? Effectivement, se former a un coût mais quelque part, il y a THE BIG formation et les formations qui sont autant de petits pas qui vous permettront de vous lancer + d’être pro. Cela dépend aussi d’où vous partez aussi bien sûr : est-ce que vous faites un virage à 360 degrés ou 180 degrés.
Reprenons un autre exemple : une femme entrepreneure qui accompagne des femmes dans leur marketing sur internet voulait devenir coach. Or, une formation de coach était pour elle trop chère à court terme. Nous avons donc, identifié le fait qu’elle pourrait faire des formations plus abordables et orientées vers le coaching comme par exemple des outils tel que la PNL pour qu’elle puisse progressivement orienter ses services et qu’elle puisse mettre de l’argent de côté pour sa formation de coach.
5. Formation professionnelle : rencontres et intuition
Une fois que vous êtes claire sur ces quatre premières questions qui sont, je dirais plus rationnelles, je vous recommande d’aller encore plus loin et de rencontrer les fondateurs et formateurs des écoles que vous avez présélectionnées pour « sentir » si vous apprécié leur approche et leurs valeurs. Vous pouvez aussi demander à rencontrer d’anciens participants pour avoir leurs feedbacks sur la formation, ce que cela leur a apporté et identifier qu’ils sont réussis (selon vos critères).
A vous de jouer !