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Je vais devoir rentrer à Paris puisque vous savez que, ce soir, j’ai un dîner de travail avec mon homologue russe et mon homologue américain pour voir comment nous pouvons préparer la conférence de Genève, donc je ne participerai pas à la fin de notre réunion.

Notre réunion a porté essentiellement sur la Syrie et sur l’éventuelle levée de l’embargo sur les armes à destination de la Syrie. Ce que nous souhaitons, nous Français, c’est d’abord qu’il y ait une solution de consensus qui puisse être trouvée, parce qu’il me semble qu’il est très important que l’Europe prenne une position unique dans cette affaire.

Ensuite, nous voulons, évidemment, que les combattants, les résistants, puissent disposer des moyens armés pour résister à toutes les attaques du régime de Bachar El Assad, ça c’est un deuxième aspect, et troisièmement si des armes doivent être livrées, il faut qu’elles puissent être contrôlées. A partir de cela il y avait trois positions, vous savez, au début de la réunion, et il y a eu une discussion, il n’y avait pas accord entre les uns et les autres et donc la France a dit, par ma voix, qu’elle était favorable à la solution qu’on appelle la solution numéro trois, c’est à dire qui permet un amendement à l’embargo actuel mais sous condition pour qu’à la fois on favorise le consensus européen, on puisse permettre aux résistants d’avoir les armes nécessaires et en même temps que ces armes soient contrôlées. La réunion ne s’est pas terminée et j’espère que l’ensemble de mes collègues pourra être sur cette position, mais nous attachons beaucoup d’importance à la fois à rendre possible la résistance bien sûr et en même temps à ce qu’il y ait un consensus européen. Voilà la première chose que je voulais vous dire.

Deuxièmement, vous savez que la question des armes chimiques est une question très importante, nous avons été, parmi les premiers d’ailleurs, à dire que nous avions beaucoup d’inquiétude sur ce sujet, compte tenu du comportement du régime de Bachar El Assas. Il semble, d’après les éléments dont nous disposons, que les présomptions, je dis bien les présomptions, d’utilisation d’armes chimiques, soient de plus en plus étayées, nous sommes en train de vérifier tout cela de manière extrêmement précise et nous nous consultons avec nos partenaires pour voir les conséquences concrètes que nous allons en tirer.

(…)

Q : Comment choisit on un groupe en Syrie pour fournir des armes, qui décide que tel groupe est extrémiste ou pas ?

Le Ministre : il y a des principes qui doivent être respectés et la Coalition a fait connaître ces principes, avec lesquels nous sommes d’accord : il faut que les résistants en question se battent pour une Syrie libre, une Syrie démocratique, une Syrie dans laquelle chaque communauté aura les mêmes droits, quelle que soit par ailleurs son appartenance religieuse, il faut qu’elle s’engage à respecter les critères de la démocratie, c’est ce qu’a fait la Coalition, alors que d’autres groupes ne sont pas du tout sur les mêmes principes.

Q : est ce que vous pensez que vos collègues des 27 vont finalement tomber d’accord sur un accord ce soir ?

Le Ministre : Je le souhaite très vivement parce qu’on attend de l’Europe qu’elle soit unie. Le conflit syrien est un conflit tragique, très difficile, on veut que l’Europe soit une puissance de paix et que l’Europe soit une puissance unie et évidemment si, par malheur, nous donnions le spectacle de divisions, cela à la fois serait contraire à cette notion  d’unité et cela réduirait notre poids, y compris dans la future négociation de Genève, donc la position qu’a prise la France est à la fois conforme à la recherche de la paix, conforme à l’intérêt des résistants syriens et conforme à l’unité nécessaire de l’Europe. Merci beaucoup.

Service de presse
שגרירות צרפת בישראל – Ambassade de France en Israël

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