L’assurance-vie a enregistré en décembre un quatrième mois de décollecte nette. Sur l’année, la collecte nette s’effondre de 85%.
Inquiets du climat économique, les épargnants ne savent plus à qui confier leurs liquidités. Ils ne sont même plus convaincus par leur placement réputé préféré, l’assurance-vie. En décembre, pour le quatrième mois de suite, l’assurance-vie a en effet subi une décollecte nette. Cette fois-ci, les retraits ont été supérieurs aux versements de 3,8 milliards d’euros, un record historique en France.
Sur l’année, la collecte nette s’effondre donc de 85%. Elle reste toutefois positive à 7,6 milliards d’euros, contre 51,1 milliards un an plus tôt. Les cotisations reculent pour leur part de 14% à 124 milliards d’euros.
Environnement anxiogène
«On se retrouve dans une situation qui est assez comparable à celle qu’on avait connue en 2008», a commenté le délégué général de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), Jean-François Lequoy. Ces deux années, le taux de sortie des contrats sur encours a dépassé 8% contre une moyenne habituelle autour de 7%.
La FFSA a tenté logiquement de relativiser cette chute, expliquant que, dans un climat anxiogène, les épargnants privilégiaient les placements à court terme, comme les livrets bancaires. «Les premières indications que l’on a observées auprès des grandes entreprises du secteur (pour 2012) montrent qu’une inflexion est en train de se produire», a d’ailleurs relevé le président de la fédération, Bernard Spitz. «Nous nous attendons à ce que cette inflexion soit positive et nette», a-t-il ajouté.