Hilloula de Rabbi Chimon Bar Yo’haï :
On ne récitera pas les supplications la veille de Lag Baômer à partir de Minha ainsi que toute la journée de Lag Baômer.
Certains Ashkénazim ont l’usage de célébrer des mariages même au soir du 33ème jour du ‘Omer.
Ce jour même, certains selon la Kabbala, ont l’habitude de couper les cheveux de leur enfant âgé de 3 ans à Méron vers les tombes de Rabbi Chimôn Bar Yo’haï z.t.l et Rabbi Elâzar z.t.l son fils, Zékhoutam Taguène Baâdénou, Amen (que leur mérite nous protège, Amen) avec de la musique et des chants, il sera permis de couper les cheveux des enfants aussi à la synagogue.
Pourquoi fêtons-nous Lag Baomer ?
a) Le Sdé Hémed écrit au nom des Guéonim de Tibériade que c’est le 33ème jour du ‘Omer que furent dévoilés les secrets de la Torah à Rabbi Chimôn Bar Yo’haï.
b) Le Gaon auteur du Responsa Chem Arié écrit, nous nous réjouissons ce jour-là car cela correspond à la date d’anniversaire de la sortie de la grotte là où Rabbi Chimôn Bar Yo’haï et son fils ont étudié.
c) D’après la tradition, la Manne se mit à tomber à partir de Lag Baômer après que les provisions emportées d’Égypte eurent été épuisées.
d) Les enfants ont aussi l’habitude de jouer à l’arc et aux flèches. L’origine de cet usage est lié à un récit selon lequel aucun arc-en-ciel n’est apparu du vivant de Rabbi Chimôn bar Yo’haï.
e) Rabbi Haïm David Azoulay ainsi que le Péri H’adach mentionnent que Lag Baomer a pour raison essentielle l’ordination des 5 derniers élèves de Rabbi ‘Akiva, qui ont redonné vie spirituelle au monde par leur Torah et dont Rabbi Chimôn fait parti.
C’est de la Torah de ces 5 Sages que nous nous abreuvons jusqu’à notre époque.
f) Les feux de Lag Baomer symbolisent le feu de la Torah. Cette Torah dont Rabbi Chimon Bar Yo’haï a dévoilé certains secrets dans son Zohar Hakadoch.
g) D’après certains Rabbanim, Rabbi Chimon Bar Yo’haï est retourné vers son créateur le 18 Iyar le jour même de Lag Baomer.
Samedi soir et dimanche c’est la Hilloula de Rabbi Chimôn Bar Yo’haï, Zékouto Taguen Baâdénou (que son mérite puisse nous protéger Amen).
Que soit la volonté d’Hachem, que les mérites de Rabbi Chimôn Bar Yo’haï et de Rabbi Elâzar son fils, nous protègent à nous tous, que tous vos désirs et tous vos vœux soient exhaussés ainsi qu’à tout le peuple d’Israël et que nous méritions de faire une Téchouva sincère, qui amènera la Guéoula (la rédemption finale) très rapidement, Amen.
Surtout n’oubliez pas d’allumer une bougie en l’honneur du Tsadik et faites un vœu et par son mérite, Hachem l’acceptera, Amen.
a) Des milliers de Juifs se rendent sur la tombe de Rabbi Chimon Bar Yo’haï z.t.l, à Méron, dans l’espoir de voir leurs prières exaucées par Hachem grâce à l’intervention du Tsadik auprès d’Hachem.
b) Il faudra être très vigilant de ne pas aller à Méron si la Tsniout (la pudeur vestimentaire) n’est pas respectée et d’aller avant ou après la Hilloula pour se recueillir sur les tombes de nos Tsadikim.
Il est important d’instaurer ce jour une étude du Zohar, livre écrit par Rabbi Chimôn Bar Yo’haï z.t.l
Histoire de Rabbi Chimôn Bar Yo’haï :
Yo’haï le père de Rabbi Chimôn était un membre important de la tribu de Yéhouda. Son épouse, (la mère de Rabbi Chimôn), Sarah, descendait de la prestigieuse lignée des princes du Peuple juif et en particulier, de Hillel Hazaken (l’Ancien).
Durant de nombreuses années, Sarah resta stérile et Yo’haï finit par envisager de se séparer de Sarah et d’épouser une femme qui lui donnerait des enfants. Sarah jeûna, donna la Tsédaka et pria avec ferveur, en suppliant Hachem de lui permettre d’avoir un enfant.
La nuit de Roch Hachana, Yo’haï fit un rêve : il se trouvait debout dans une vaste forêt dont certains arbres étaient pleins de fruits et d’autres secs. Yo’haï s’appuya contre un arbre sec et aperçut un Juif impressionnant qui portait une cruche pleine d’eau sur son épaule et qui arrosait certains arbres secs. En approchant de Yo’haï, l’homme s’arrêta, prit une petite fiole d’eau pure et arrosa son arbre en lui prodiguant de nombreuses bénédictions. Yo’haï s’aperçut alors que cette toute petite quantité d’eau était bénie, elle s’éleva et arrosa tout ce qui se trouvait près de son arbre qui se mit à produire immédiatement des grosses pommes juteuses, sucrées et entourées de feuilles fraîches. L’arbre continua de fleurir, de produire de nouvelles branches, de nouvelles racines et des fruits dont l’arôme parfumait toute la forêt.
Ces larmes, ont changé son destin :
Yo’haï se réveilla heureux et s’empressa de raconter son rêve à son épouse. Pour lui, l’interprétation était évidente. Les arbres représentaient les femmes : certaines avaient des enfants, d’autres étaient stériles. A Roch Hachana, Hachem décrète quelles seraient celles qui mettront au monde des enfants : son épouse vertueuse en faisait partie puisque son arbre avait bénéficié d’une bénédiction extraordinaire. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi cet homme à l’aspect majestueux avait utilisé une petite fiole qui n’avait servi que pour son arbre et pour aucun autre ?
Ravie, mais étonnée, sa femme proposa : «Allons en parler à Rabbi Akiva !» Celui-ci compléta l’interprétation donnée par Yo’haï : «Sachez que Sarah était destinée à être stérile : elle n’aurait jamais dû avoir d’enfant. Ce n’est que grâce à ses prières et ses larmes, qu’elle a mérité de changer son destin et d’enfanter. La fiole qui arrosait son arbre, avait recueilli ses larmes. Ce sont ses larmes qui ont arrosé l’arbre qui la représente et seulement celui-ci !»
Et Rabbi Akiva ajouta : «Sarah ! Cette année vous donnerez naissance à un fils qui illuminera le Peuple d’Israël tout au long des générations par sa sagesse et ses actions !»
Cette année-là, à Chavouôt, le jour où la Torah fut donnée au Peuple juif sur le Mont Sinaï, Sarah mit au monde un fils qui rayonnait d’un éclat particulier. Tous ceux qui le voyaient, reconnaissaient qu’il était certainement béni et qu’il diffuserait une grande lumière autour de lui. Ses parents remercièrent Hachem et appelèrent l’enfant ‘Shimon’, car Hachem avait entendu (‘Shama’) les prières de ses parents et les pleurs de sa mère.
L’enfant fut élevé dans la plus grande pureté et dans la plus grande sainteté. Dès l’âge de cinq ans, il fut confié à Rabban Gamliel qui dirigeait une Yéchiva à Jérusalem. Il était semblable à une source en perpétuelle ébullition : encore enfant, il posait des questions pertinentes à ses Maîtres, Rabbi Yéochoua ben ‘Hanina et Rabban Gamliel.
Il étudia dans la Yéchiva de Rabbi Yohanan Ben Zakaï et eut pour Maître, Rabbi Akiva qui le considérait comme son fils.
Lorsque les Romains ordonnèrent la fermeture de toutes les institutions religieuses et interdirent l’enseignement de la Torah, Rabbi Akiva ne céda pas et continua d’enseigner. Rabbi Shimon ne le quitta pas, jusqu’à son arrestation. Par la suite, Rabbi Akiva fut condamné et mourut en martyr, en sanctifiant le nom d’Hachem.
Afin de sauver le judaïsme, malgré les décrets de l’Empereur romain, un conseil de cinq Sages fut désigné. Parmi eux, figuraient Rabbi Shimon Bar Yo’haï et Rabbi Méïr Baal Haness. Ils furent poursuivis par les Romains jusqu’à la mort de l’empereur qui mit fin aux décrets cruels envers les Juifs.
Les Sages se réunirent à Yavné pour se concerter et trouver les moyens de rétablir la vie juive. Rabbi Yéhouda proposa de se montrer amical à l’égard des Romains. Rabbi Yossé ne donna pas son avis et Rabbi Shimon se déclara déterminé à résister aux Romains par tous les moyens. Un ancien élève de Rabbi Shimon, Yéhouda ben Guérim, espion au service des Romains, leur rapporta la discussion et Rabbi Shimon fut condamné à mort.
Rabbi Shimon prit la fuite avec son fils Rabbi Eléazar. Ils se cachèrent dans une grotte à l’entrée de laquelle Hachem fit pousser un caroubier et fit jaillir une source d’eau fraîche. Pendant douze ans Rabbi Shimon bar Yohaï et son fils restèrent dans cette grotte, se nourrissant de caroubes et d’eau et passèrent leur temps à étudier et à prier.
Douze ans plus tard, le prophète Elie leur annonça la fin des persécutions romaines. Ils quittèrent alors leur cachette et virent un homme qui labourait et semait. Ils s’écrièrent : «Ils ont abandonné la vie spirituelle et se sont plongés dans la vie matérielle !» Toutes les choses sur lesquelles ils posaient leur regard, prenaient immédiatement feu. Un écho céleste les interpella : «Êtes-vous sortis de votre grotte pour détruire Mon monde ? Retournez-y !»
Ils y retournèrent et y restèrent douze mois de plus, au terme desquels une voix céleste se fit de nouveau entendre en les invitant à sortir.
Désormais, Rabbi Shimon réparait tout ce que Rabbi Eléazar détruisait de son regard.
Rabbi Chimon s’établit dans la ville de Tékoa (dans le nord d’Israël) où il fonda une grande Yéchiva. Les plus illustres savants de l’époque se rendaient auprès de lui pour recevoir ses instructions. Parmi eux se trouvait Rabbi Yehouda Hanassi (le Prince), le compilateur de la Michna.
Les Romains reprirent leurs persécutions à l’égard des Juifs, leur interdisant d’observer le Chabbat, la cacherout et bien d’autres règles qui leur étaient chères. Les Sages décidèrent alors d’envoyer une délégation à Rome et choisirent Rabbi Shimon bar Yohaï pour la conduire.
En arrivant à Rome, ils apprirent que la fille de l’Empereur romain était atteinte d’une maladie et que personne n’avait réussi à la guérir. Rabbi Shimon se rendit au palais et demanda la permission de soigner la malade. Au bout de quelques jours, la princesse était guérie ! L’Empereur désirant lui exprimer sa reconnaissance, lui laissa le choix de choisir sa récompense. Rabbi Shimon demanda d’annuler les décrets contre les Juifs.
Rabbi Shimon bar Yohaï a quitté ce monde à Lag Baomer et est enterré à Meron, un petit village situé près de Safed, en Israël. Ce jour-là, il révéla à ses disciples des secrets de la Kabbale et s’assura que ce jour serait une fête célébrée par le Peuple juif tout au long des générations.
Rabbi Shimon bar Yohaï est l’auteur du Zohar (qui signifie «éclat») livre sacré qui contient des interprétations mystiques de la Torah et qui est la source principale de la Kabbale.
Samedi soir et dimanche c’est la Hilloula de Rabbi Chimôn Bar Yo’haï, Zékouto Taguen Baâdénou (que son mérite puisse nous protéger Amen).
Que soit la volonté d’Hachem, que les mérites de Rabbi Chimôn Bar Yo’haï et de Rabbi Elâzar son fils, nous protègent à nous tous, que tous vos désirs et tous vos vœux soient exhaussés ainsi qu’à tout le peuple d’Israël et que nous méritions de faire une Téchouva sincère, qui amènera la Guéoula (la rédemption finale) très rapidement, Amen.
Surtout n’oubliez pas d’allumer une bougie en l’honneur du Tsadik et faites un vœu et par son mérite, Hachem l’acceptera, Amen.
Rav Chlomo Atlan
On ne récitera pas les supplications la veille de Lag Baômer à partir de Minha ainsi que toute la journée de Lag Baômer.
Certains Ashkénazim ont l’usage de célébrer des mariages même au soir du 33ème jour du ‘Omer.