Un peu partout, on commence à se préparer à Lag baomer, des festivités s’organisent de tout coté, dans tous les milieux, autant Séfarades que ‘Hassidim pour marquer joyeusement la Hilloula de Rabbi Chimone Bar Yo’hay, pourtant il y a eu d’autres Tsadikim à commencer par Moché Rabbénou dont la Hilloula est le 7 Adar, qui n’est pas célébrée avec un faste aussi grand. Qu’est-ce qui fait de ce jour, un si grand jour célébré partout dans le peuple Juif ?
Le Hayom Yom, un livre précieux sous forme de calendrier écrit par le Rabbi de Loubavitch, nous livre la pensée suivante pour le jour de ‘Lag baomer’ : Chez l’Admour Haemsahi (deuxième Rabbi de Loubavitch), Lag baomer était une des fêtes les plus remarquable. Il se rendait dans les champs avec les ‘hassidim, ne se lavait pas les mains et ne consommait pas de pain, mais lui-même buvait de l’alcool, bien que pour des raisons médicales il n’était pas autorisé à le faire.
On assistait alors à de nombreux miracles, en particulier pour les couples qui n’avaient pas d’enfants.
Toute l’année on attendait Lag Baomer.
On peut se demander pourquoi tout ce grand bruit autour de la Hilloula de Rabbi Chimone Bar Yo’hay.
A Mérone ce sont des centaines de milliers de personnes qui essayent de rentrer dans le tombeau de Rabbi Chimone Bar Yo’hay. Les enfants sont à l’honneur ce jour, des feux sont préparés bien à l’avance dans toutes les villes en Israël, les enfants défilent en parade ce jour. Des festivités s’organisent de partout, les synagogues sont remplies de bougies en l’honneur de Rabbi Chimone Bar Yo’hay. Des fêtes s’organisent ce jour, dans tous les milieux, autant Séfarades que ‘Hassidim pour marquer joyeusement la Hilloula de Rabbi Chimone Bar Yo’hay.
On peut dire que c’est la seule Hilloula qui est célébrée avec un bruit aussi grand, pourtant il y a eu d’autres Tsadikim à commencer par Moché Rabbénou lui-même, sa Hilloula est le 7 Adar, on ne la célèbre pas avec un faste aussi grand.
Rabbi Chimone était le grand Tana auteur de la Guémara, que l’on connait, lorsque la guémara parle de Rabbi Chimone sans autre précision, il s’agit de Rabbi Chimone Bar Yo’hay.
C’était aussi le grand maitre dans la partie profonde de la Thora, l’auteur du Zohar, qui pendant longtemps resta secret et sa diffusion ne fut pas publique.
C’est certainement la diffusion de cette partie profonde de la Thora qui est à l’origine de ce déploiement de joies et de festivités à l’occasion de la Hilloula de Rabbi Chimone Bar Yo’hay. Plus on avance vers la délivrance, vers l’époque de Machia’h, plus cette étude prend une importance grandissante.
Pour le Ari-Zal, c’est une Mitswa de dévoiler cette Sagesse.
Cette étude trouve aujourd’hui son prolongement dans l’étude de la ‘Hassidoute.
Pour le Rabbi Chnéour Zalman le premier Rabbi de Loubavitch, la ‘Hassidoute, la partie profonde de la Thora doit être compréhensible par tous comme la partie législative de la Thora. Bien plus il ne peut y avoir de service de D’ieu véritable sans un approfondissement intellectuel dans cette partie profonde de la Thora (d’où le nom du mouvement Loubavitch : ‘Habad qui veut dire branche intellectuelle du ‘hassidisme). Comment pourrions-nous véritablement aimer D’ieu et le craindre, si on ne le connait pas. Bien qu’aucune pensée ne peut appréhender D’ieu, mais il est de notre devoir de faire tout pour arriver à la connaissance de son existence, même si nous ne pouvons pas arriver à la connaissance de son essence. Comment la Thora pourrait nous ordonner de l’aimer, si rien ne nous permet d’accéder à cet amour.
Comme Rabbi Chnéor Zalman le dit dans une profonde exaltation : Goutez et vous verrez que D’ieu est bon.
C’est grâce à ce jour de Lag Baomer que nous pouvons aujourd’hui gouter, des générations entières ont dénommais pu gouter et renverser l’ordre établi : les enfants sont revenus à la Thora, et ont entrainé leur ainés et leurs parents. Un fait historique jamais connu dans l’histoire du peuple Juif où on a toujours déploré une perte de connaissance et de pratique d’une génération à l’autre. C’est certainement pourquoi cette fête est aussi, et avant tout la fête des enfants, qui diront à la venue de Machia’h, comme les enfants qui sont sortis d’Egypte ‘zé Kéli véanvéhou : ‘voici notre D’ieu, glorifions Le’.
C’est grâce à la connaissance de la partie profonde de la Thora, que nous a dévoilé Rabbi Chimone Bar Yo’hay et son prolongement de nos jours dans la ‘Hassidoute que nous arriverons immédiatement à la délivrance avec Machia’h.
Yéhouda Leib Lattard – Kfar Habad Israël