LES DIFFICULTÉS D’INTÉGRATION
Voici quelques lignes destinées à mettre en relief les difficultés d’intégration suite à l’alyah, les conséquences … ainsi que quelques conseils qui, je l’espère, vous aideront à ne pas baisser les bras !!!
I) L’ALYAH ET SES DIFFICULTÉS
- L’alyah est le point de rencontre entre: l’imaginaire, le projet élaboré et .. la réalité.
- Quelque soit la personne qui monte, l’alyah représente un bouleversement, un changement à tous les niveaux.
- Faire son alyah suppose accepter: « une castration symbolique », à commencer par celle du langage, vecteur de la communication.
- C’est aussi accepter de « perdre ses repères », sur un plan: culturel, social, professionnel, matériel, relationnel etc.
Conséquences:
Ce changement brusque et décisif (au cours d’une vie plus ou moins maîtrisée jusqu’alors) va provoquer « une désorganisation psychologique ». Cette perte, cette séparation, cette rupture va donc créer « un état de crise » qui va Fragiliser notre Olé ‘Hadach
De là, deux possibilités:
1) la crise est gérée, contrôlée et dépassée => il y a donc intégration.
Notre Olé ‘hadach sortira renforcé de cette épreuve.
2) L’état de crise persiste => il risque d’y avoir des perturbations et/ou des comportements pathologiques.
II) LES RISQUES POUR NOS ADOLESCENTS, À COURT, MOYEN ET LONG TERME
1) Quelques rappels :
La période de l’adolescence est une période de passage entre l’enfance et l’état d’adulte. C’est une période de changement, de mutations difficiles à gérer pour notre adolescent, tant sur un plan physiologique, psychologique que social.
Notre adolescent traverse une période de « doute identitaire ». Il se cherche, il est en opposition avec le monde qui l’entoure.
Il vit une période de contradiction et de grandes ambivalences. Il est partagé entre sa volonté et ses besoins, son individualisme et sa fascination pour le groupe.
Il souhate acquérir une autonomie, une indépendance, il voudrait s’éloigner de l’adulte mais il a besoin d’un modèle identitaire.
De plus, l’alyah est souvent la résultante d’une décision parentale, à laquelle il n’aura pas d’autre alternative que de se plier.
2) Conséquences :
Perte des repères + période de doute identitaire =
• dans un premier temps, notre adolescent devient solitaire, dépressif, il va cultiver regrets et nostalgie.
• Dans un second temps : il deviendra nerveux, coléreux, revendicatif…
a) Les risques à court terme : l’échec scolaire.
Sa motivation et sa volonté d’investir, au niveau de son cursus scolaire, va dépendre de son état émotionnel.
b) A moyen terme : le décrochage scolaire
L’accumulation de lacunes va entretenir un sentiment d’échec.
Stigmatisé comme « nul », notre adolescent s’approprie ce statut et sombre lentement dans la résignation.
La décision d’abandonner l’école est le résultat d’une accumulation de situations complexes: scolaire, relationnelle, sociale, familiale et personnelle.
c) A long terme: l’apparition de « troubles du comportement ».
Notre adolescent, dans une détresse totale, va s’associer à d’autres jeunes qui, comme lui, vivent en marge de la société.
« Israël constate une nette progression de la violence chez les mineurs et jeunes adultes qui viennent de France » (Docteur Feldman, psychologue, psychiatre, victimologue).
III) SOLUTIONS : UNE ALYAH RÉUSSIE = UNE INTÉGRATION EFFECTIVE
C’est la raison pour laquelle, il est impératif de garder en mémoire trois points essentiels:
• Entretenez une relation permanente avec votre adolescent. La communication est primordiale. L’écoute et la confiance sont les bases de votre dialogue.
• Motivez-le, encouragez votre adolescent à se fixer des objectifs personnels, réalistes et accessibles.
• Et enfin, investissez-vous dans le suivi scolaire de votre adolescent, valorisez-le, accompagnez-le. Votre intérêt pour son avenir est de la plus haute importance.
Monique HADAD Conseillère à l’institut Matsliah