Le directeur de cabinet du Ministre a convoqué ce jour l’ambassadeur d’Israël à Paris. Dans la ligne de la déclaration du Ministre du 1er décembre, il lui a exprimé la très vive préoccupation de la France, à la suite de la décision du gouvernement israélien d’autoriser la construction de 3.000 logements dans les colonies. Cette dernière relance le processus de planification de la colonisation dans la zone dite E1 en Cisjordanie, à l’Est de Jérusalem.
Il a été rappelé à l’ambassadeur d’Israël que la France condamne la colonisation israélienne, sous toutes ses formes. La colonisation est illégale au regard du droit international, nuit à la confiance nécessaire à la reprise du dialogue et constitue un obstacle à une paix juste fondée sur la solution des deux États.
La construction dans la zone E1 porterait gravement atteinte à la solution des deux États, en isolant Jérusalem, qui a vocation à devenir la capitale des deux États, de la Cisjordanie, et en menaçant la contiguïté territoriale et la viabilité du futur État palestinien.
Nous appelons les parties au processus de paix à s’abstenir de tout geste de nature à compliquer la reprise rapide et sans condition des négociations, que nous appelons de nos voeux.
Q – Est-ce que vous pourriez confirmer ou répondre aux informations parues dans le journal Haaretz que la France pourrait rappeler l’ambassadeur en Israël pour protester contre la mise en chantier des nouveaux logements dans les colonies? Quelles sont les autres réponses possibles de la France?
R – Nous avons d’autres moyens de marquer notre désapprobation. Je vous renvoie à la déclaration que nous venons de faire.
Q – Allez-vous travailler pour une réponse européenne commune aux (nouveaux) projets de colonisation israéliens dans le territoire de l’Etat de Palestine reconnu par les Nations unies vendredi dernier?
R -Le processus de paix au Proche-Orient sera abordé lors du prochain Conseil Affaires étrangères, le 10 décembre à Bruxelles. Je vous renvoie par ailleurs à la déclaration que nous venons de faire.