Des produits simples à utiliser :
Le fonctionnement d’un compte à terme est simple : votre banque vous garantie une rémunération fixée à l’avance. En échange, vous acceptez de bloquer votre épargne pendant une certaine durée, qui va de un mois à huit ans selon le compte à terme.
Outre l’espérance d’une meilleure rémunération, l’autre atout des CAT est qu’ils sont rémunérés au jour le jour. Ce placement est donc intéressant si vous souhaitez placer des sommes importantes du milieu d’une quinzaine à une autre.
Il existe deux types de compte à termes :
Les classiques offrent une rémunération donnée pour une période fixe. Plus la durée de blocage est longue et plus la somme placée au départ importante, plus le taux proposé sera intéressant. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à changer d’établissement ou négociez avec votre banque une légère majoration de taux : dès lors que vous avez plus de 50.000 euros à investir, il y a toutes les chances qu’elle soit plus généreuse. Seul écueil avec ce type de compte à terme : si vous sortez avant l’échéance prévue dans le contrat, vous récupérerez l’intégralité de votre capital, mais pas tous les intérêts, car vous subirez une pénalité (minoration d’intérêts en général), précisée dans le contrat.
Vous pouvez aussi opter pour un compte à termes à taux progressif. Dans ce cas, la banque vous fournit une grille de rémunération avec un taux qui augmente au fil du temps (tous les trimestres, semestres, ans,…). Au fur et à mesure que vous passez une échéance de taux, vous rémunération globale s’accroît. Avantage de ce type de produit : vous pouvez retirer tout ou partie de votre épargne à chaque changement de taux sans subir de pénalités. Inconvénient en revanche : en général, la rémunération ne devient réellement intéressante qu’au bout de 18 à 24 mois. Si vous comptez placer vos liquidités sur une plus durée plus courte, les CAT classiques sont souvent plus concurrentiels.
Trouver les meilleurs comptes :
Actuellement, pour un compte à terme classique, l’offre la plus compétitive est proposée par ING Direct avec 2% pour 3 mois (uniquement pour les clients détenant un Livret Orange). Certaines caisses du Crédit Mutuel proposent aussi un compte à terme sur 4 ans qui offre 2,65% pendant toute la période.
Si vous êtes plutôt intéressé par un compte à terme progressif, intéressez-vous à celui du Crédit Municipal de Paris (compte à terme solidarité), qui permet de bloquer votre épargne sur 6, 9, 12, 18 ou 24 mois et offre une rémunération allant jusqu’à 3,75% (un taux équivalent à celui du fonds en euros des contrats d’assurance vie). Pour une plus longue durée, au-delà de 36 mois, le compte à terme de VTB, qui permet de bloquer votre épargne sur 5 ans, offre jusqu’à 4,15%. Quasiment aussi bien, celui du CIC propose une rémunération de 1,9 % la première année ; 2,10% la deuxième ; 2,75% la troisième ; 3,10% la quatrième et 3,90% la cinquième.
Astuces avant de souscrire :
A savoir : les meilleurs comptes à terme calculent les intérêts sur l’ensemble de la durée placée, sans facturer de pénalité au moment où vous retirez votre épargne. Et ce quel que soit le moment où vous décidez de clôturez.
Pour plus de souplesse, vous pouvez aussi scinder votre épargne et l’investir par partie sur plusieurs comptes à terme de maturité différente. Vous récupèrerez ainsi des liquidités à des dates fixées à l’avance sans avoir besoin de casser un seul compte à terme.
Attention à l’impact fiscal :
Les taux des comptes à terme affichés par les établissements bancaires s’entendent bruts de fiscalité. Vous devrez donc, chaque année, payer des impôts et des prélèvements sociaux sur les intérêts engrangés, tout comme avec un super livret. Jusqu’à la fin 2102, vous pouvez opter soit pour le prélèvement forfaitaire de 24%, soit intégrer les intérêts à vos autres revenus et être imposés dessus. Dans les deux cas, les prélèvements sociaux de 15,5% sont dus.
A partir du 1er janvier 2013, vous n’aurez plus le choix : les intérêts seront intégrés à vos revenus, et imposés à votre taux marginal, et vous devrez toujours payer 15,5% de prélèvements sociaux. Seuls les ménages qui perçoivent moins de 2.000 euros d’intérêts dans l’année (incluant ceux des comptes à terme, mais aussi des autres placements d’épargne) pourront conserver l’option de prélèvements forfaitaire de 24%.
Marie Pellefigue
http://www.capital.fr