Le ministre de la Communication et des Affaires sociales, Moshé Kahalon, qui avait provoqué un coup de théâtre il y a deux semaines en annonçant qu’il quittait provisoirement la vie politique tout en restant fidèle au Likoud de Nétanyahou, songerait à créer son propre parti ou à rallier Tzipi Livni. S’il se garde bien de faire des déclarations publiques sur ses réelles intentions, ses proches estiment qu’il a le vent en poupe suite à des sondages internes qui le
créditent de 20 mandats s’il créait son propre parti. La presse révèle par ailleurs l’existence de tractations entre le ministre populaire du Likoud et l’ancienne chef de file du Kadima, Tzipi Livni. S’ils unissaient leurs forces, leur nouveau parti obtiendrait 26 sièges à la Knesset, notent les journaux. Une autre enquête d’opinion, commandée par le parti travailliste, fait apparaître de son coté que le ralliement de Kahalon à Shelly Yachimovitch pourrait même
renverser la tendance et mettre les travaillistes à égalité avec le Premier ministre dans les sondages.
Certains commentateurs prédisent le ralliement de Kahalon au nouveau parti « Am Shalem », fondé par le rabbin Amsallem, un dissident de la formation ultra-orthodoxe sépharade « Shass », qui fait campagne sur les questions sociales.
Depuis Paris, où il donnait une conférence de presse conjointe avec François Hollande, le Premier ministre Nétanyahou s’est montré confiant sur l’avenir du ministre au Likoud. « Kahalon restera au Likoud car il en a pris l’engagement auprès de moi et des Israéliens ».
Le Maariv révèle dans son édition de vendredi que le président de la Knesset, Réuven Rivlin, s’est entretenu longuement par téléphone avec le ministre de la Communication et des Affaires sociales pour lui demander de rester au sein du parti au pouvoir.
C’est que le Likoud risque de perdre un atout précieux. Selon un sondage d’intentions de vote publié vendredi par le quotidien à grand tirage Yédiot Aharonoth, la liste conjointe de Netanyahou et Liebermann, « Likoud Beteinou », perdrait en effet cinq sièges au cas où Moshé Kahalon quitterait le parti.
Selon certains commentateurs, toutes ces spéculations sont en fait orchestrées par le ministre pour faire « montrer les enchères » et obtenir le ministère des Finances que Netanyahou refuse de lui offrir. Pour d’autres analystes, il s’agit d’un « spin » commandé par le Premier ministre pour contrer la campagne sociale de sa rivale travailliste Shelly
Yachimovitch, Kahalon ayant assuré le Premier ministre de « rentrer au bercail »
Service de Presse Ambassade de France en Israël