Décidément, les mauvaises notes s’accumulent pour les universités françaises. Après le classement de Shanghai, les résultats dévoilés par QS ne sont guère plus brillants.
La première fac hexagonale – l’Ecole Normale supérieure de Paris – recule d’une place par rapport à l’an dernier, au 34ème rang du dernier classement QS. D’autres établissements marquent le pas : l’Ecole polytechnique Paris Tech (-5 places ; 41ème) ; l’université Pierre et Marie Curie (-10 à la 129ème position), l’ENS Lyon (-20 ; 153ème). Seule l’université de Paris-Diderot (Paris 7) gagne 4 places, mais seulement au… 234ème rang mondial.
Les 10 meilleures universités françaises selon le classement de QS
1. Ecole Normale Supérieure, Paris (ENS Paris) (34ème)
2. Ecole Polytechnique ParisTech (41ème)
3. Université Pierre et Marie Curie (UPMC) (129ème)
4. Ecole Normale Supérieure de Lyon (153ème)
5. Sciences Po Paris (213 places)
6. Université Paris-Sorbonne (Paris IV) (217ème)
7. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (218ème)
8. Université Paris-Sud 11 (218ème)
9. Université de Strasbourg (232ème)
10. Université Paris Diderot – Paris 7 (234ème)
Il faut dire que les critères utilisés pour établir ce palmarès favorisent largement les institutions anglo-saxonnes. Pour cette édition 2012, QS a interrogé 46.000 académiques et 28.000 recruteurs, selon 6 indicateurs : la réputation universitaire, la renommée auprès des employeurs, le nombre de citations par enseignant, la proportion des étudiants par faculté, la proportion d’étudiants internationaux et la part de professeurs internationaux.
Résultat : pour la première fois, c’est le Massachusettes Institute of Technology qui prend la tête du podium, devant Cambridge et Harvard. Au total, les Etats-Unis comptent pas moins de six facs dans le top 10 mondial et 130 établissements classés, loin devant la Grande-Bretagne et ses 55 facs évaluées. La France, elle, réussit tout de même à afficher 35 établissements parmi les 700 meilleurs au monde, juste derrière l’Allemagne (42).
Les notes hexagonales chutent en matière de réputation académique, de citations ; mais surtout de proportion des enseignants et des étudiants étrangers. Ces mauvais résultats s’expliquent, selon QS, par les récentes réformes de l’enseignement supérieur, à savoir : les effets secondaires de la circulaire Guéant, depuis abrogée aux lendemains de l’élection de François Hollande. Celle-ci visait à limiter les possibilités pour les jeunes diplômés étrangers d’exercer un premier emploi en France. Un très mauvais calcul à l’heure où les établissements bataillent pour attirer les jeunes étrangers : « cette année, les universités du top 500 ont attiré 120.000 étudiants internationaux supplémentaires », estime Ben Sowter, directeur des recherches au sein du cabinet d’évaluation. Leur proportion a ainsi progressé de 10% en moyenne dans les établissements évalués.
1. Massachusettes Institute of Technology (MIT), Etats-Unis
2. University of Cambridge (Grande-Bretagne)
3. Harvard University (Etats-Unis)
4. UCL (University College London) (Grande-Bretagne)
5. University of Oxford (Grande-Bretagne)
6. Imperial College London (Grande-Bretagne)
7. Yale University (Etats-Unis)
8. University of Chicago (Etats-Unis)
9. Princeton University (Etats-Unis)
10. California Institue of Technology (Caltech) (Etats-Unis)