La prière. La réponse claire au milieu de l’obscur. Oui, mais lorsque l’on désire créer un véritable contact intime avec Notre Créateur : comment s’adresser à Hashem lorsque l’on prie ? D’appartenance ultra-religieuse ou en phase de Techouva ? Vous êtes pratiquant(e), pour vous la religion c’est chabbat et les fêtes mais vous désirez établir un véritable lien de communication entre le Tout Puissant et vous-même ? Autre cas de figure : vous êtes dans une période de votre vie où le dialogue avec l’autre ne comble que faiblement vos attentes et vous souhaitez ressentir la grandeur de la dimension spirituelle Juive ? Autant d’interrogations que la rédaction vous propose pour apprendre à s’ouvrir à Hashem, à Lui parler comme vous le feriez auprès d’un semblable. La thérapie de groupe est ouverte sur Tsniout Mag’.
La prière en dehors de la prière
La première des choses que l’on peut apprendre à faire, c’est d’aller au-delà même de la prière (la vrai, celle de nos sidourims). En effet, lorsque nous mettons toutes nos forces à titre d’ exemple pour la prière des 18 bénédictions (la Amida), notre neshama se détache complètement de toute matérialité pour venir s’inscrire dans un cadre spirituel absolu. Une fois nos prières quotidiennes finies, ce qu’il faut savoir faire (ou apprendre à faire) c’est trouver un espace intime, un coin du coeur à partager avec Hashem. Je recommande ainsi, que la personne se choisisse un endroit de la maison confortable, dans une tenue correcte digne de tsniout (car Hashem est partout), et s’asseye un instant pour lui parler. Seule, j’aurais tendance à conseiller la confidence à haute voix pour les plus confiants, ou à demi ton si vous êtes plus réservé. L’essentiel étant le dialogue, dans un endroit qui vous réconforte, pour un partage d’émotions aux cotés de celui qui vous insuffla le souffle de vie.
Lorsque l’Homme est absent, Hashem brille toujours de sa présence
Ne voyez l’homme que comme un substitut au « vrai dialogue ». Je m’explique, bien que la présence de famille et amis apporte joie ou soutien (en fonction de la situation), les attributs qu’un homme a dans ses capacités d’écoute, de patience, de fréquence reste souvent limités. Normal ! Nous sommes des êtres humains perfectibles et non parfaits ! A l’inverse Hashem, Lui est immuable, et bien que transcendent (impossible de le personnifier ou de le voir Hasvechalom) il n’en reste pas moins PRESENT. Pour Lui point de répit, D. de miséricorde qui chérit son peuple depuis sa création, il écoute et réconforte, il honore et soutient celui ou celle qui se tourne vers Sa Grandeur. N’est-il pas dommage d’être chaque jour en présence d’une telle Majesté et de ne pas en jouir pour se soulager ?
De plus l’Etre humain défini précédemment comme perfectible a souvent un fort potentiel à « juger ». Ainsi la confidence faite à l’autre est partagée mais pas vécue, elle peut être sujet à débat une fois votre dos tourné (ex. « elle est tout le temps en train de se plaindre » ou « moi aussi j’ai mes problèmes »). C’est pourquoi au niveau des confidences sachez faire le tri, réservez une partie de vos secrets à Hashem, Lui Seul sait pourquoi ce qui vous arrive, vous arrive.
Dialogue avec Hashem : savoir être reconnaissant
Une lectrice nous faisait récemment remarquer la capacité humaine certes, mais incroyable que l’Homme a à se plaindre. Alors, un temps, prenons une pause et commençons par faire preuve de Akarat Atov (reconnaissance). Dire merci c’est bien aussi. Avant de dire à Hashem : « je n’ai pas de parnassa » , tentez l’option « ce que tu me donnes est bien pour moi, tu subviens à mes besoins, là ou d’autres se retrouvent dans des situations plus précaires ». Sans rentrer (A D. ne plaise dans les comptes du Tout Puissant) je puis assurer cependant que votre parnassa (pour l’exemple de la parnassa) s’améliorera avec plus d’aisance, si seulement vous apprenez deja a apprécier ce qui est en votre possession. Car après tout, qui sait de quoi demain sera fait ? Seul Hashem…Si vous vous plaignez, faite le du plus profond de votre âme, versez une larme si cela vous soulage, ouvrez-vous à D. avec sincérité. Cessez de vous cacher car Hashem vous voit, vous n’échapperez pas à son jugement, et pour que ce dernier soit favorable : votre confidence aura toujours une tendance expiatoire… »faute avouée à moitié pardonnée » comme dirait l’adage populaire.
Et pour toutes les personnes qui une fois dans leur vie ont rencontrés une célébrité, pour tout ceux qui avant leur techouva (ou encore maintenant) vivent au rythme d’un grand du cinéma ou de la musique : que feriez vous, et comment vous comporteriez vous si une minute en backstage vous était accordée auprès de cette étoile (émotion, confusion,etc…) Alors prenez ce vulgaire exemple et élevez le à la dimension d’Ha Kadosh Baruh Hou, afin de vous demander ce que ça fait de « parler au Roi » et de s’en délecter dans son coeur à chaque moment…