Les israéliens ont des sueurs froides avec les industriels Français dans le domaine des drones. Les bonnes nouvelles succèdent aux mauvaises. Cette fois-ci les israéliens peuvent sabrer le Champagne.
Michel Cabirol pour« La Tribune » (Copyrights) :
« Français et Britanniques ont franchi un nouveau pas dans la coopération en matière de drones.
L’armée de Terre devrait s’équiper du drone tactique britannique « Watchkeeper ».
Ils vont préparer en outre la succession des « Rafale » et« Eurofighter » en lançant la première phase du programme de démonstration du système de combat aérien futur.
Sur le même sujet
Cela reste timide… mais la France a quand même fait un pas dans sa stratégie d’acquisition et industrielle en matière de drones.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et son homologue britannique, Philip Hammond, ont franchi “un nouveau pas dans la coopération franco-britannique en matière de drones”, selon le communiqué du ministère de la Défense français.
Ainsi, les deux pays ont signé deux accords-cadres (MoU).
Le premier lance “la première phase du programme de démonstration du système de combat aérien futur (SCAF)”, qui prendra le relais des Rafale et Eurofighter à l’horizon 2030.
Soit un contrat d’études de 13 millions d’euros attribué à BAE Systems et à Dassault Aviation
Watchkeeper bientôt dans l’armée de terre
Le second concerne la coopération sur le drone tactique anglo-israélien Watchkeeper (à partir d’une plateforme israélienne Hermes 450), en coopération entre Elbit et Thales UK, pour remplacer les Sperwer à bout de souffle.
L’évaluation de ce système sur une période d’un an (2013) a été confiée aux soins de l’armée de terre française.
“En parallèle, les ministres ont évoqué la possibilité d’une coopération militaire entre les unités spécialisées des deux armées qui emploient les mêmes systèmes”, a par ailleurs précisé le communiqué.
En revanche, Paris souhaite prendre son temps sur l’acquisition d’un drone MALE (Moyenne altitude et de longue endurance).
“Le temps ne presse pas tant la France a pris du retard dans ce domaine”, explique-t-on dans l’entourage du ministre.
D’autant qu’il n’y a pas encore de rupture capacitaire, estime-t-on.
La rénovation des drones Harfang permettrait de faire la soudure avec une solution intérimaire.
C’est là où la décision n’est pas facile à expliquer.
Car Paris s’achemine bien vers l’acquisition du drone américain Predator de General Atomics, dont la plate-forme serait ensuite francisée par un industriel tricolore.
Ce qui devrait rajouter un coût à un achat simple et sur étagère ».