Nathalie Bibas a écrit un livre retraçant la vie et l’œuvre d’Henri Lang, qui fut sous directeur de la région Sud Est de la SNCF de 1938 à 1940. Elle nous retrace le parcours de ce dirigeant de la SNCF et mène une véritable enquête pour mieux comprendre une des pages les plus sombres de notre histoire.
Après avoir été rétrogradé suite à la mise en œuvre des premier et deuxième statuts des Juifs, Henri Lang fut chargé pendant la guerre du projet de l’électrification de la ligne ferroviaire de Paris à Lyon.
Il est déporté le 27 Mars 1942, par le premier train au départ de Compiègne à destination d’Auschwitz. La parution de ce livre accompagne les commémorations des 70 ans de ce premier convoi
Nathalie Bibas se tiendra à votre disposition pour répondre à vos questions sur cet ouvrage, le dimanche 20 Mai à 11 h au Matnas Edmond Safra à Youd Bet.
biographie de l’auteur :
« Après ses études d’expertise comptable, Nathalie Bibas est entrée à la SNCF et y a tenu différents postes en comptabilité et contrôle de gestion. C’est au cours d’un stage de « découverte de l’entreprise » qu’elle découvre la plaque rappelant le destin d’Henri Lang installée à l’entrée du centre de surveillance des circulations ferroviaires de la ligne Paris Lyon. Ce sera le point de départ de cette biographie qui nous révèle des aspects peu connus de cette sombre période de l’histoire de France »
Extraits du livre
12 décembre 1941, 6 h du matin. Des Feldgendarmes se présentent au domicile d’Henri Lang. Ils le conduisent à l’École militaire où sont regroupés les autres hommes arrêtés par les Allemands ce matin-là.
Ils sont 743. Ce sont presque tous des « notables ». Tous sont juifs.
Ils sont conduits au camp de Compiègne-Royallieu où ils seront détenus pendant trois mois dans d’indignes conditions.
Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, officier d’artillerie pendant la Grande Guerre où il fut cité à deux reprises pour sa bravoure, chevalier de la Légion d’honneur, Henri Lang est un haut fonctionnaire qui a toujours eu à cœur de servir son pays. Lorsqu’il est arrêté, il est chargé pour la SNCF de l’électrification de la ligne Paris–Lyon. Il travaille sans trop se préoccuper des lois anti-juives promulguées par l’État de Vichy le 3 octobre 1940.
Rien ne pourra empêcher la logique bureaucratique implacable des forces d’occupation allemandes.
Le 27 mars 1942, c’est la déportation à Auschwitz par le premier «train spécial» venant de France.
Henri Lang y meurt d’épuisement le 21 mai 1942.