entre Nicolas SARKOZY et François HOLLANDE
A cette occasion, vous pourrez également dialoguer avec Valérie Hoffenberg,
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Les candidats peaufinent leur premier face-à-face
– Les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle vont pour la première fois confronter leur projet et leur personnalité, mercredi 2 mai, au cours d’une émission intitulée « 2012 – le débat ».
– Nicolas Sarkozy entend se poser en président expérimenté face au « candidat normal » François Hollande, qui compte mettre en avant sa « constance » et sa « cohérence » .
– Rituel de l’entre-deux-tours, ce « duel » télévisé, dramatisé à l’excès, reste un exercice plus formel que décisif pour l’issue du scrutin.
Le débat télévisé organisé entre les deux tours a pris une telle importance qu’il est devenu le « duel » incontournable de l’élection présidentielle. Si la dramatisation de l’événement est entretenue à l’excès par les grands médias, avec score d’audience à la clé, il présente un vrai suspense en raison d’un scénario quasi inédit.
Pour la première fois depuis 1988, cet exercice va opposer un prétendant à un président sortant (en 2002, il n’y avait pas eu de débat entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen). Mais, vingt-quatre ans plus tard, la situation est bien différente.
Alors que François Mitterrand, candidat à sa succession, était sorti en tête du premier tour, c’est François Hollande qui, cette fois-ci, a remporté la première étape et conserve depuis une nette avance sur son adversaire.
JAMAIS UN FACE-À-FACE N’A INVERSÉ RADICALEMENT LES TENDANCES
Arriver sur un plateau télévisé dans la posture du favori représente un réel avantage pour le candidat socialiste. Car jamais un face-à-face n’a inversé radicalement les tendances.
La stratégie de François Hollande devrait donc s’inspirer, mercredi soir, de celle qui aura dominé toute sa campagne. Sorti victorieux de la primaire socialiste, le député de Corrèze n’a jamais dévié de sa ligne : incarner « la constance » et « la cohérence » pour nourrir le désir de changement.
Face au barreur dans la tempête, le capitaine au long cours : François Hollande a ainsi arrimé son « rêve français » à 60 engagements concrets et chiffrés à la virgule près, afin d’être théoriquement compatibles avec un retour à l’équilibre budgétaire.
À l’exception de la mesure sur la taxation à 75 % des très hauts revenus, François Hollande n’a jamais cherché l’effet d’annonce. Il devrait, ce soir, rester dans ce registre du sérieux et insister sur le thème de la croissance dans le débat européen, afin de prouver qu’il avait eu raison avant les autres.
Lui, l’expert, face à « l’autre », ainsi qu’il qualifie régulièrement Nicolas Sarkozy, l’improvisateur. Avec François Hollande, qui était entré en campagne dans le rôle du « candidat normal », la politique est une science avant d’être un art.
S’il n’a pas besoin de marquer des points, il doit en revanche ne pas commettre d’erreur. La première serait de paraître refuser le débat. L’ancien premier secrétaire du PS a plusieurs fois refusé de répondre aux questions des journalistes sur le poids de l’immigration en France. Mercredi soir, face à un adversaire redoutable, l’exercice sera plus difficile.
Si, en 2007, Nicolas Sarkozy avait retenu ses coups face à Ségolène Royal, imprévisible « Madone » adulée par ses partisans, il n’épargnera pas cet énarque socialiste qui n’a jamais exercé de fonction gouvernementale.
ÉCARTER LA TENTATION D’UN RÉFÉRENDUM CONTRE SA PERSONNE
Le président sortant, qui s’est mué en « candidat du peuple » et des« sans-grade » durant la campagne, n’entend pas ménager un rival incarnant, selon lui, « la gauche des élites », « la gauche caviar et morale qui habite boulevard Saint-Germain » . C’est donc en avocat, son premier métier, que Nicolas Sarkozy va entrer sur le plateau de l’émission.
Énergique et culotté, déterminé à jouer son va-tout et à pousser François Hollande dans ses retranchements. C’est aussi pour le forcer à sortir de« l’esquive » qu’il lui avait proposé la tenue de trois débats entre les deux tours, estimant que la confrontation télévisée est un révélateur de« caractère » et de « crédibilité » .
S’il n’ignore pas la ténacité, l’habileté et le sens de la repartie de son adversaire, le président sortant veut montrer qu’il est le plus expérimenté à traiter, par exemple, des questions de politique étrangère et d’immigration.
Nicolas Sarkozy n’hésitera pas à brandir la menace de risques d’affolement des marchés, de scénarios de crise comme en Espagne et en Grèce, ou de régularisation massive des sans-papiers, si le candidat du PS devait être élu.
Le candidat de « la France forte » assume une stratégie « droitière », axée sur les valeurs et les thèmes régaliens, qu’il a encore accentuée après son arrivée en deuxième position le 22 avril. Car, pour espérer l’emporter le 6 mai, il lui faut ramener vers lui l’électorat de Marine Le Pen, mais aussi celui de François Bayrou.
À chacun, il a adressé des signaux, donnant parfois l’impression d’une tactique en zigzags ou d’une improvisation. Mais surtout, ce soir, par cette quête du duel à tout prix, Nicolas Sarkozy, l’« hyperprésident » qui souffre toujours d’un rejet tenace dans l’opinion, aura à cœur d’écarter la tentation d’un référendum contre sa personne dimanche prochain.