En Israel, le 1er Mai est un jour comme les autres, mais en France, il est synonyme d’un jour chômé avec une signification historique trop souvent oubliée, selon les aléas du calendrier et de la météo !
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Un peu d’histoire
Des premières célébrations de « fêtes du travail » existent dès la la fin du XVIIIe siècle : En France, dès 1793, une fête du Travail est fixée le 1er pluviôse (en janvier), et fut instituée pendant quelques années par Fabre d’Églantine. En 1867, au familistère Godin de Guise naît la fête du Travail. Jean-Baptiste André Godin venant tout juste d’achever la rédaction de Solutions sociales, la date de la manifestation n’est pas encore arrêtée au premier dimanche de mai, mais le 5 juin. Elle est toujours célébrée aujourd’hui.
Mais la fête internationale telle qu’elle est célébrée de nos jours tire son origine des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de huit heures, à la fin du XIXe siècle.
Aux États-Unis, au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de débuter leur action le 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et que les contrats ont leur terme ce jour-là.
C’est ainsi que le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs d’obtenir la journée de huit heures. D’autres travailleurs, dont les patrons n’ont pas accepté cette revendication, entament une grève générale. Ils sont environ 340 000 dans tout le pays.
Le 3 mai 1886, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Le lendemain a lieu une marche de protestation et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers.
C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi 11 novembre 1887 (connu depuis comme Black Friday ou « vendredi noir ») malgré l’inexistence de preuves, le dernier (Louis Lingg) s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres sont condamnés à perpétuité.
En 1893, la révision du procès reconnaît l’innocence des huit inculpés ainsi que la machination policière et judiciaire mise en place pour criminaliser et briser le mouvement anarchiste et plus largement le mouvement ouvrier naissant. .
Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, August Spies :
« Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui. »
d’après Wikipédia
En 1889, le congrès constitutif de la 2ème internationale des partis socialistes et ouvriers, réunis à Paris décide d’organiser à date fixe, à partir du 1er mai 1880, une manifestation internationale des travailleurs pour demander la journée de 8h et honorer les morts de Chicago.
En France, la célébration du 1er mai est également liée à la fusillade de Fourmies en 1891 où la manifestation consacrée à la manifestation pour la journée de 8h et la hausse des salaires doit se dérouler dans une ambiance festive et pacifique. L’armée tire sur les grévistes faisant 8 morts et au moins 35 blessés.
Mardi 1er mai plusieurs défilés sont organisés dans tous les départements de France