Chers Français d’Israël,

« Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler ». Ces mots de Kohelet se sont imposés à tous, sauf à certains candidats dans notre circonscription qui ont tenté de manière indécente des récupérations médiatiques. Le moment était au chagrin, à la tristesse, à la dignité, à la solidarité avec les familles brisées par la perte de leurs proches. Imad Ibn Ziaten, 30 ans, tué à Toulouse le 11 mars 2012, Abel Chenouf, 25 ans, Mohammed Legouad, 24 ans, assassinés à Montauban le 15 mars 2012, et à l’école Otzar HaTorah, Gabriel Sandler, 4 ans, Arieh Sandler, 6 ans, Jonathan Sandler, 30 ans, Myriam Monsonego, 7 ans, assassinés à Toulouse, le 19 mars 2012. Nous ne vous oublierons pas.

Vient le temps des questions. Comment les services français de renseignement qui connaissaient l’identité de Mohammed Merah et qui l’avaient utilisé comme informateur ont-ils pu le classer comme « élément non dangereux » ? Doit-on parler de dégradation de la surveillance du territoire ? En mars 2007, Chirac étant encore Président, j’ai été reçue à l’Elysée par le Conseiller du Président pour le Proche-Orient. Nous nous sommes entretenus de la menace islamiste en France. Tout, alors, était sous contrôle, m’avait-il affirmé, et les faits allaient dans ce sens. En juillet 2008, Nicolas Sarkozy a créé la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur) en fusionnant les RG et la DST, en donnant moins d’importance à la direction de la sécurité intérieure chargée du renseignement de proximité. Nicolas Sarkozy est en charge de la sécurité depuis 10 ans, d’abord comme ministre de l’Intérieur, puis comme Président. On n’avait pas tué d’enfants juifs en France depuis 1945. Force est de constater avec colère, avec amertume, que le Président Sarkozy a aussi échoué sur le plan de la sécurité. Pour preuve, l‘arrestation de Merah a été rendue possible grâce à une loi votée par la gauche en 2001 sur la conservation des données Internet, loi que Sarkozy avait, lui, refusé de voter. Nous ne devons pas céder sur nos exigences sécuritaires légitimes. De la même façon, nous attendons des médias, des responsables politiques et des services de renseignement qu’ils ne transforment pas, par un vocabulaire inapproprié, de purs criminels en héros de guerre.

Les drames de Toulouse et de Montauban m’ont surprise au cours de mes rencontres avec les Français de Naples, Florence, Pérouse, Rome, Cagliari. Je me trouvais en Sicile, avec les Français de Palerme, lorsque j’ai été bouleversée par l’annonce de la tragédie de Toulouse. J’ai aussitôt interrompu mes entretiens pour assister aux obsèques des victimes à Jérusalem.

Consciente des heures graves que nous vivons, il est impératif de maintenir une vigilance renforcée sur le devenir des droits des Français résidant hors de France, menacés comme jamais par une vague de destruction à l’initiative de Nicolas Sarkozy. Des exemples :

– sur la fiscalité : France 2, « Des paroles et des actes », 12 mars 2012 : « Je souhaite que la fiscalité et la nationalité soient liées. Nous allons appliquer ce qu’appliquent les Américains, un impôt lié à la nationalité … toute personne qui est partie à l’étranger (dans le but d’échapper à l’impôt) devra déclarer à l’Administration française ce qu’il a déclaré à l’étranger, et si c’est inférieur à ce qu’il aurait payé sur les revenus de son capital en France, on lui fera payer la différence ».

 – sur l’aide sociale : Paris, Commission  permanente de l’aide sociale, 13 mars 2012 : après avoir réduit l’aide aux handicapés, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a cette année amputé l’aide sociale aux Français d’Israël de 26 000 euros !

– sur les certificats de vie : j’ai personnellement fait l’expérience des barrages du gouvernement Sarkozy à des aménagements favorables aux Français résidant hors de France. Ma question orale déposée en septembre dernier sur les certificats de vie réclamés aux retraités français résidant hors de France a été reprise sous forme de proposition de loi et votée par le Sénat passé à gauche. L’Assemblée Nationale pour le moment à droite n’a pas suivi. Néanmoins, j’ai réussi à contraindre le gouvernement à bouger sur ce sujet. Il s’est vu obligé de créer un groupe de réflexion sur les certificats de vie. Ce groupe travaille sur les perspectives que j’ai proposées : une exigence annuelle pour les certificats de vie, une seule preuve de vie pour tous les organismes demandeurs, l’utilisation d’Internet pour transférer au moins en partie la preuve d’existence.

Aujourd’hui plus que jamais s’impose la nécessité d’élire un député compétent capable d’intervenir au niveau législatif. Si je suis élue, je me battrai pour une meilleure prise en compte des attentes des Français résidant hors de France.

Hag Pessah Sameah

Daphna Poznanski-Benhamou
Conseiller des Français d’Israël à l’Assemblée des Français de l’Etranger
Vice-Présidente de l’AFE

www.daphnapoznanski.com

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