C’était POURIM à ASHDOD organisé par l’Espace Francophone
La journée a commencé par la lecture de la Méguila d’Esther, après l’office de chahrit.
A la synagogue, les enfants étaient moins nombreux que la veille. Ils profitaient sans doute des congés scolaires ou se préparaient pour la grande journée qui les attendait.
A la maison, mon adorable épouse m’avait préparé un petit déjeuner inhabituel composé de makrouds au miel et de cigares aux amandes.
J’aime Pourim.
J’aime son côté festif et ses déguisements .Pourim est la fête de l’exil, la fête des petits et des grands. Outre l’obligation d’écouter la Méguila d’Esther, nous sommes tenus de participer à un festin, de distribuer des « Michloah Manot » et des « Matanot Laévionim »,de boire jusqu’aux limites de l’ivresse.
D… est caché. Jamais absent.
Dans les rues, prés des centres commerciaux, les adolescents commençaient par arriver, costumés, en petits groupes. Ils s’étaient donnés rendez-vous pour célébrer Pourim. L’indécrottable téléphone portable rivé à leur oreille, ils s’inquiétaient du retard de l’un ou demandaient si la fête dans le centre commercial voisin n’était pas préférable.
Les touts petits avaient rendez vous dans leur jardin d’enfants ou leur club où les attendait une maxi fête avec musique, bonbons et boissons .Les garçons ont toujours été attirés par l’uniforme et aujourd’hui rien n’allait changer . Ici, c’était un policier avec sa chemise bleue ciel et ses épaulettes, là c’était un officier de Tsahal avec ses décorations, plus loin un pompier avec son casque traditionnel. Quant aux petites filles, elles avaient optées pour les héroïnes de bandes dessinées ou films pour enfants, Cendrillon, Blanche Neige, Le Chat potté, Merlin ou Hulk. Ici, en Israël, je ne sais pas si vous avez consulté comme moi le catalogue des costumes de Pourim. Il est impressionnant par son nombre de pages et par la diversité de l’offre. Il ressemble un peu à ces catalogues de jouets qui fleurissent en Europe à Noël.
Nous nous approchions de la soirée. Les familles qui s’étaient réunies pour festoyer comme le veut la tradition, s’empressaient de terminer le « Michté » pour rejoindre leurs amis à qui elles avaient donné rendez vous à la salle Rami Nahim pour assister au spectacle de Pourim organisé par l’Espace Francophone d’Ashdod.
A l’entrée, des personnages mystérieux, drapés dans des costumes or, bleu ou mauve, gesticulaient dans des mouvements pleins de grâce. Un géant sur échasses tendait la main aux petits enfants impressionnés par la taille de leur hôte. Les flashes des appareils photos crépitaient. Une mamie présentait sa petite princesse « la Reine Esther », une autre son « petit diable », un papa retirait maladroitement le manteau de son petit déguisé en araignée, une « petite mariée » pleurait parce qu’elle ne voulait pas lâcher la main de sa maman. Le hall de l’auditorium se remplissait. Les spectateurs arrivaient, se dirigeaient vers un buffet de gâteaux, bonbons et boissons, en attendant le début du spectacle.
Dans l’assistance s’étaient joints parents et enfants de l’association IMAVE que l’Espace Francophone avait eu la bonne idée d’inviter.
Trois petits coups et « Monsieur J », le clown, sonnait le début de la fête. Tour à tour, sur la grande scène de la salle Rami Nahim allaient se succéder à un rythme endiablé Shirley la chanteuse gitane drapée dans un merveilleuse robe noire agrémentée d’un large châle rouge, Nir Marzouk le jongleur, Jennifer la contorsionniste qui allait nous donner le tournis dans des positions extravagantes ou virevolter dans les airs, à 4 mètres du sol, autour d’un rideau. Puis vint un monstre, dans un habit à pois, Sidgey l’animant de l’intérieur. Et de nouveau notre clown, « Mister J », Jérôme Arous pour les intimes, allait nous faire rire à gorge déployée avant que n’interviennent dans un medley de chansons, les nains chanteurs. Elvis, Edith, Madonna, Mickaël et tant d’autres allaient pour notre plus grand plaisir clôturer cette magnifique soirée.
A la sortie, une fois de plus, les participants remerciaient les organisateurs de l’Espace Francophone qui avaient pris un nouveau pari et l’avaient réussi.
Mordekhaï
MUSIQUE CLASSIQUE à ASHDOD
Ce mercredi 29 Février, au Centre Monart, à l’initiative de l‘Espace Francophone d’Ashdod, nous avons assisté à un concert de Musique classique, interprété par un TRIO EXCEPTIONNEL composé d’Alexander STARK, 2ème Violon de l’ Orchestre Philarmonique de Jérusalem, Bella STEINBUCK au Piano et de la Soprano Maya GUTMAN.
Au cours de la présentation des musiciens, nous allions apprendre que Bella Steinbuck enseignait le piano dans tout Israël et qu’Alexander Stark, aussi grand par son talent que par sa modestie, allait jouer sur un « Stradivarius ».
Des oeuvres de Massenet, César Frank, Offenbach, et un medley de chansons françaises et israéliennes nous ont enchanté.
L interprétation en était magistrale et nos applaudissements témoignaient de notre ravissement. Les virtuoses ont comblé les attentes des participants, leur donnant envie de revenir. N’en doutons pas, cette soirée a ouvert de nouveaux territoires aux membres de l’Espace Francophone qui se sont empressés de remercier les organisateurs et de formuler le voeu que d’autres représentations de cette qualité soient proposées aux francophones d’Ashdod.
ELBAZE Louise.