L’Ambassade de France et l’Institut français d’Israël en collaboration avec Plug Productions sont heureux de vous présenter :

Jane Birkin en concert en Israël

100% Serge Gainsbourg via Japan

Les 13 et 14 janvier 2012

Reading 3 Tel Aviv

20 ans après la mort de Serge Gainsbourg, 40 ans après la sortie de l’album mémorable « L’Histoire de Melody Nelson », la chanteuse Jane Birkin s’arrête en Israël pour deux concerts exceptionnels au Reading Tel Aviv. Elle propose une interprétation des textes de Serge Gainsbourg accompagnés d’un groupe de musiciens japonais.

Jane Birkin a chanté Gainsbourg, en version pop ou classique. Profondément touchée par le séisme qui a bouleversé le Japon en mars dernier, Jane part à Tokyo, et pour soutenir les victimes de la catastrophe, elle monte un concert en quelques jours accompagnée de musiciens japonais. Elle remettra les recettes de son tour de chant à l’association humanitaire Médecins du Monde.

Forte de cette expérience, elle entreprend une tournée « via Japan » qui l’amène une nouvelle fois à Tel Aviv.

Informations pratiques : 

Jane Birkin en concert en Israël

Les 13 et 14 janvier 2012

Prix des places : 279 NIS

Renseignements et réservations : http://tickets.flora.co.il/announce/buy/25753

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Contact presse :

Anne-Sophie Trouillard

Institut Français d’Israël

Rothschild 7, Tel Aviv

03-796 80 28

052 396 4467

 

Biographie

Jane Birkin est née à Londres le 14 décembre 1946, d’une mère comédienne, Judy Campbell, et d’un père commandant dans la Royal Navy, David Birkin. Elle monte sur les planches à 17 ans et rencontre John Barry, qui l’engage en 1965 pour sa comédie musicale « Passion Flower Hotel ». Ils se marient peu après, et en 1967, Kate voit le jour.
A vingt ans, Jane se fait remarquer dans « Blow-up », le film scandale d’Antonioni consacré à Cannes. En France, Pierre Grimblat est sur le tournage de « Slogan ». Il cherche une anglaise pour donner la réplique à Serge Gainsbourg. L’artiste est déjà célèbre en marge du courant yéyé, mais l’homme vit difficilement sa rupture avec Brigitte Bardot. Jane débarque pour un bout d’essai ; elle parle à peine français, ignore tout de son partenaire et fait les frais de son dépit amoureux. Lui, plus bourru que jamais, malmène la jeune effarouchée, et la fait fondre en larmes devant la caméra. Ainsi commence leur mythique histoire d’amour dans le Paris de 1969. Ils ne se quittent plus et créent la légende dans les bars « underground » où souffle le vent libertaire post soixante-huitard. Voix et corps lascivement alanguis, ils enregistrent « Je t’aime moi non plus ». Jane prête sa candeur à l’érotique rengaine et défraye la chronique. On retrouve le morceau sulfureux dans l’album « Jane Birkin Serge Gainsbourg », sorti en 1969. Jane y interprète quatre titres seule, d’autres en duo avec Serge, dont l’indémodable « 69 année érotique ». La censure se déchaîne, le disque se vend à un million d’exemplaires en quelques mois. Le couple fait la « une » des magazines, suscite les émois médiatiques, et s’en amuse. Leur fille Charlotte naît en 1971.

En 1973 sort « Di Doo Dah », son premier album solo. Cette même année, elle se révèle tragédienne au cinéma, notamment dans « Sept morts sur ordonnance » de Jacques Rouffio. Si ses performances sont éclipsées par les mièvreries « érotico-kitsh » du moment, la gracile Jane se prête de bonne grâce à l’image d’anglaise éthérée qu’on lui accole, et contribue au succès de ces productions commerciales. On lui doit aussi la réussite populaire en 1974 et 1975 de deux comédies de Claude Zidi: « La moutarde me monte au nez » et « La course à l’échalotte » avec Pierre Richard.
En 1975, les amants terribles sont de retour avec « Je t’aime moi non plus », le film. Le Pygmalion y explore une thématique homosexuelle, servie par l’ambiguïté de sa muse androgyne. La France puritaine crie à l’outrage, la critique éreinte le film. Jane retrouve les studios d’enregistrement. « Lolita go home » sort en 1975. Jane chante les textes de Philippe Labro sur des musiques de Gainsbourg. En 1978, c’est « Ex-fan des sixties » et le charme opère. Le public est séduit par l’accent acidulé de Jane, sa voix mi-aiguë mi chuchotée, et l’atmosphère ouatée qu’elle insuffle aux textes torturés de Serge.
En 1981, Jane quitte Serge. Elle vit alors avec Jacques Doillon, le réalisateur de « La fille prodigue » et de « La Pirate », qui impose la comédienne dans un registre résolument dramatique. Gainsbourg souffre de la séparation, et lui avoue pudiquement en lui livrant « Baby alone in Babylone ». Jane, bouleversante interprète des fêlures de l’auteur, fait frissonner la complicité des amants désunis derrière chaque note de « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve », des « Dessous chics », ou de « Norma Jean baker ». Les années 80 sont glamour, et Jane, est en état de grâce.
Lou naît en 1982, son album est disque d’or et les réalisateurs comme Jacques Rivette ou Régis Wargnier rejoignent sa sensibilité artistique. En 1985, Jane monte pour la première fois sur scène, au théâtre, pour interpréter « La fausse suivante » au Théâtre des Amandiers de Nanterre, sous la direction de Patrice Chéreau. C’est grâce à cette expérience et à la confiance en elle que lui a données ce metteur en scène que Jane a puisé son envie d’affronter la scène en tant que chanteuse ; c’est ainsi après la sortie de « Lost song » en 1987, Jane monte sur scène, au Bataclan « pour épater Serge ». La mise en scène minimaliste, signée Philippe Lerichomme, son directeur artistique, sert l’ambiance tendre et poétique du récital qui comporte vingt titres, dont une poignante reprise de « Avec le temps » de Léo Ferré. C’est un succès. Jane Birkin aborde la quarantaine épanouie, en artiste à part entière, et tourne la page de l’éternelle adolescente.
En 1990, Gainsbourg lui consacre un nouvel album-déclaration: « Amours des feintes ». Ce sera le dernier. Il s’éteint le 2 mars 1991. Quelques jours plus tard, David Birkin disparaît. Jane est anéantie. Lorsqu’elle apparaît sur la scène du Casino de Paris, l’ambiance est recueillie et l’émotion palpable. Sa récente déclaration est dans tous les esprits: « Je me prépare à abandonner la chanson. Enregistrer avec quelqu’un d’autre, je ne peux pas imaginer ». Soutenue par les siens, Jane achève sa tournée en juillet 1992 aux Francofolies de la Rochelle, en déposant le micro à terre. Sa façon à elle de lui dire adieu. L’idée d’arrêter la soulage.
Jane se ressource dans l’intimité de l’écriture et se consacre à ce qui lui est cher : sa famille et l’humanitaire. Elle chante notamment pour Amnesty International, réalise un court-métrage pour la lutte contre le sida, et part pour Sarajevo en pleine guerre pour l’Association Paris-Sarajevo.
Ses fans qui la pressent de continuer à leur « chanter Serge », seront exaucés en 1996, année de « Versions Jane », où différents artistes comme Goran Bregovic ou le percussionniste sénégalais Dudu N’Diaye Rose réorchestrent 15 oeuvres du répertoire de jeunesse de Gainsbourg. La tonalité d’ensemble est nostalgique, mais le public plébiscitera « La gadoue » et son rythme enlevé, relooké par Les Négresses vertes, trente ans après la version originale.
En 1998, Jane enregistre « A la légère ». Dans cette nouvelle aventure, qu’elle qualifie « d’infidélité totale », elle invite 12 auteurs à lui composer 12 titres inédits. Pour la première fois, Gainsbourg ne signe ni paroles, ni musiques, mais il inspire chaque création. Parmi les complices : Chamfort, Souchon, Voulzy, Françoise Hardy, MC Solaar, Lavoine, Daho ou Zazie, qui offre à Jane « C’est comme ça », au texte lourd de sens : « Je ne dirai plus un mot de toi / c’est mieux comme ça / A l’avenir, d’autres me feront dire ». Ces mots, inaudibles à la première écoute s’imposent bientôt à Jane comme la conclusion de l’album « la plus pudique qu’elle pouvait souhaiter ». La chanteuse prend des risques, hausse sa tonalité, et relève le défi d’une voix cristalline, plus légère, comme elle.
En 2002, Jane a envie de défendre à sa manière les couleurs de « Elisa », « Les dessous chics », sa chanson préférée, ou « Amours des feintes ». Sous pavillon oriental, elle emmène les chansons de Serge, sous des cieux « à la fois algériens, andalous, juifs et gitans ». Enchantée à l’idée de les faire découvrir à un public jeune, le plus large possible. Ce nouveau spectacle est baptisé « Arabesque ». C’est son directeur artistique, Philippe Lerichomme, qui a suggéré à Jane de travailler avec le violoniste d’origine algérienne Djamel Benyelles, dont l’archet fait vibrer les chansons de Gainsbourg au gré d’intermèdes arabisants.
A ses côtés, Jane se déhanche en trouvant « Les clés du Paradis », pieds nus, dans une longue robe rouge sang, entourée d’Aziz Boularouq (percussions), de Fred Maggi (piano) et d’Amel Riahi el Mansouri (luth). Créé au Festival d’Avignon en 1999, puis repris en Algérie, dans quelques villes françaises et à l’Odéon en mars 2001, « Arabesque » dépayse un public enthousiaste, qui acclame Jane debout.
C’est l’ambiance de fête dont elle rêvait, pour un spectacle qui lui paraissait inimaginable il y a encore quelques années. En 2003, Jane présente « Arabesque » en France, ainsi qu’à Londres, en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Canada, à New York et en Asie. Filmé au théâtre de l’Odéon à Paris, l’enregistrement du spectacle est sorti chez Capitol en Cd et DVD, fin Octobre 2002.
Elle publie « Rendez-vous » en 2004, son déjà fameux album de duos (avec Françoise Hardy, Bryan Ferry, Etienne Daho, Brian Molko, Miossec ou Beth Gibbons), une manière de faire face, de trouver l’harmonie dans celle des autres. Mais finalement, « Rendez-vous » ne l’avait portée qu’à mi-chemin, entre elle et les gens, entre la France et l’Angleterre, entre l’envie et la quête. Soudain, elle a éprouvé le besoin de « revenir à la maison » et c’est avec ses mots, toujours un peu en équilibre précaire entre deux langues que tout oppose, qu’elle l’explique le mieux : « L’idée de départ du disque, incarnée par la chanson ‘Home’ de Neil Hannon (Divine Comedy), c’était un peu ça, le retour à la maison. Et finalement, bordel, je me suis dit pourquoi, pour qui ? Maman est morte, papa est mort. Je fais quoi ? Déjà, j’évite Chelsea avec dextérité et même tout le quartier de Kensington. C’est bouclé, comme quand il y a eu un crime. Il y a des morceaux de scotch pour que je n’avance pas, pas plus vers l’enfance… Je ne veux pas regarder pour vérifier que ce n’est pas là. Désormais, je roderai dans les quartiers anonymes pour moi »
Au bout du compte et naturellement, car Jane ne se laisse plus guider que par ses sens, « Fictions » est devenu autre chose: jamais en panne d’imagination lorsqu’il s’agit de picorer la vie, elle a su faire jaillir de sa réalité un bouquet d’humeurs, son disque le plus personnel depuis « Ex-Fan Des Sixties », paru en 1978. Car ce n’est pas le moindre de ses talents que d’être capable de s’approprier les chansons de la sorte. Avant, ce n’était pas uniquement Gainsbourg qui s’exprimait par sa voix, mais elle qui l’inspirait. Ici, elle a choisi avec circonspection et pour d’excellentes raisons puisqu’il s’agit d’abord des siennes, une belle équipe de songwriters : Neil Hannon, Beth Gibbons, Rufus Wainwright, Arthur H, Dominique A… Chevaliers enthousiastes à l’idée de la servir, ils ont glissé leurs compositions originales entre quelques intouchables (reprises de chansons de Tom Waits, Kate Bush, Neil Young…) sous la houlette de Renaud Letang et Gonzales, orchestrateurs remarqués de « Rendez-vous ». Le plus souvent en anglais dans les textes, sa voix intacte se nichant comme rarement auparavant entre des arrangements faussement fragiles rehaussés par la présence de Johnny Marr (l’ex-Smiths ne sort plus sa guitare que dans les grandes occasions – Bryan Ferry, Pet Shop Boys…), Jane Birkin donne énormément dans « Fictions » : beaucoup d’elle-même, bien assez pour continuer de plaire, de chaque côté de la Manche. Car sa maison, ni en France ni en Angleterre, se situe désormais dans le coeur des gens qui l’aiment : « J’ai été une personne déplacée durant la majeure partie de ma vie et c’est un peu impertinent que d’essayer de savoir si on va me trouver un talent quelconque. J’avais besoin d’aller voir… C’est curieux de faire partie de la vie des autres… Parfois, on a envie de ne plus avoir de références. Ce disque avait un but, et s’est finalement mué en une escapade qui me ramène là où je suis »
Après un retour au théâtre dans le rôle de « Electre » de Sophocle de novembre 2006 à mars 2007 (au Théâtre des Amandiers de Nanterre et dans une quinzaine de villes françaises), Jane Birkin réalise son premier long métrage en tant que réalisatrice et comédienne: « Boxes » avec Michel Piccoli, Géraldine Chaplin, Maurice Bénichou, Tcheky Karyo, Natacha Régnier et Lou Doillon… Il est présenté dans la Sélection Officielle hors compétition au Festival de Cannes 2007.
Jusqu’en avril 2008, Jane Birkin est en tournée mondiale avec un nouveau spectacle. Elle parcourt le Japon, le Liban, la Norvège, la Suède, la Lettonie, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, l’Espagne, le Canada, le Luxembourg, le Royaume-Uni, le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, la Grèce et la Turquie… Dans ce nouveau récital, elle chante des titres de Gainsbourg mais aussi des chansons de ses deux précédents albums à un public qui la découvre parfois sur scène …
Après avoir partagé l’affiche du dernier film de Jacques Rivette « 36 vues du Pic Saint Loup » avec Sergio Castellito, Jane sort en novembre 2008 l’album « Enfants d’hiver » dont elle écrit les paroles pour la toute première fois de sa carrière. Les 12 chansons de cet album intimiste se réfèrent à sa vie, à ses amours, à sa famille, à son enfance mais aussi à ses engagements et notamment à celui pour la libération d’Aung San Suu Kyi, prisonnière politique et opposante à la junte birmane.
En 2009, Jane est en tournée aux quatre coins du monde (USA, Canada, Japon, Brésil, Russie, Europe…). Le film Jacques Rivette « 36 vues du Pic Saint Loup » sort en salle le 9 septembre 2009 et est en compétition à la Mostra de Venise.
Le 28 Septembre 2009, Jane sort l’album Live « Jane au Palace ». En parallèle, elle poursuit ses engagements humanitaires auprès des sans papiers, la libération d’Aung San Suu Kyi en Birmanie et les victimes du tremblement de terre en Haïti et plus récemment au Japon. Elle apparaît également sur scène aux côtés de l’auteur, metteur en scène et acteur Wajdi Mouawad dans « La Sentinelle », une pièce écrite pour elle.

 

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