de Anne-Marie ANTONIETTI
Depuis de très nombreuses années, j’adore le D.ieu d’Israël, je crois Sa Parole et je m’efforce de marcher avec Lui dans la vie. Mais je cherchais aussi comment me situer par rapport à Israël (surtout pas, bien sûr, dans le rejet, comme le fait de plus en plus ce monde ni dans l’indifférence, qui équivaut à pactiser avec ses ennemis, ni dans la « substitution », par laquelle on veut prendre la place, et même le nom d’Israël).
Etre bénévole dans ce pays, depuis 6 ans et demi, dans des Bases de Tsahal ou dans des Maisons de Retraite, en particulier auprès de survivants de la Shoah, fut pour moi un premier pas. Ecrire lettres, articles et livres, pour soutenir les droits d’Israël, en fut un autre. Mais comment me situer spirituellement par rapport à Israël ? Cette question demeurait.
Puis, un jour, je fus invitée à un cours de Torah, à Jérusalem. Ce fut pour moi un choc, une révélation : j’entendais expliquer la Parole de D.ieu comme jamais encore je ne l’avais entendue, avec une profondeur, une richesse, une cohérence, donnant des clés pour découvrir un infini de compréhension dont je n’avais jamais eu aucune idée ; et pour décrypter aussi, à partir des Textes ce qui se passe aujourd’hui sous nos yeux, sur la scène internationale et, ici, en Israël.
Passionnée par ce que je découvrais, j’écoutais chaque jour les cours donnés par ce Rav (sur son site : www.ravdynovisz.tv).
Cela répondait à mes questions. Et, en même temps, la Parole et les explications qui en étaient données ont commencé à faire, très concrètement, en moi et dans ma vie, un profond travail de guérison, de mise en ordre et de reconstruction, qui était nécessaire, et que rien n’avait opéré, auparavant.
Parallèlement, j’ai été invitée au Symposium des Bnei Noah (fils de Noé), organisé à Jérusalem par Léo Guez et la Sephria de Nice (http://sephria.wordpress.com/tag/bnei-noah/). Dès que j’y suis arrivée, j’ai eu l’impression étrange d’y être chez moi, et que cela avait toujours été ma famille et ma place. Impression confirmée, à la fois par tout ce que j’ai entendu durant ces jours, et par les contacts ultérieurs avec la Sephria, et avec des Bnei Noah, grâce à internet.
J’aimais cette vision du monde, où chacun est respecté avec sa place et sa diversité : Israël, ayant reçu de D.ieu Lui-même la Révélation de Qui Il est, de Sa Torah, de Sa Parole ; et le rôle d’être « lumière pour les nations », et prêtre qui les enseigne. Et, par ailleurs, ces nations, chacune avec sa spécificité, recevant l’enseignement d’Israël, pour marcher dans les Voies de D.ieu (avec pour base les 7 lois noachides, lois données par D.ieu à Noé, pour l’humanité, après le déluge).
Je trouvais magnifique cette complémentarité : ce grand corps formé par les nations, chacune avec son rôle, comme autant d’organes indispensables et complémentaires, et avec Israël pour cœur. Or, il se trouve que les deux livres que j’ai écrits l’année dernière ont pour titre : « Israël au cœur » ! Et j’y cite des Versets auxquels j’entendais très souvent faire référence, au Symposium, puis dans d’autres rencontres : « De nombreuses nations viendront et diront : allons, montons vers la montagne de D., dans la Maison du D. de Jacob, pour qu’Il nous enseigne Ses Chemins, et que nous marchions dans Ses sentiers, car c’est de Sion que sort la Torah, et la Parole de D. de Jérusalem… » (Esaïe 2/3) et aussi : viendra un temps où « dix hommes de toute langue, de toute nation, saisiront le pan de l’habit d’un Juif en disant : Nous voulons aller avec vous, car nous avons entendu dire que D.ieu est avec vous !« (Zacharie 8/23) Je trouvais donc ici cette centralité d’Israël, et de son message pour l’humanité, que D.ieu avait déjà inscrite dans mon cœur.
Les deux versets que je viens de citer font allusion à « la fin des temps ». Et nous sentons bien que ces temps sont proches : ISRAEL EXISTE A NOUVEAU EN TANT QUE NATION, ET SON PEUPLE REVIENT DE PLUS EN PLUS SUR SA TERRE. Alors, TOUT NATURELLEMENT, sans qu’il fasse quoi que ce soit pour cela, et sans même qu’il s’en rende compte, LA VIE A COMMENCE A COULER DE LUI, VERS L’HUMANITE : un peu partout dans le monde, des personnes et des groupes, de leur propre initiative, demandent à être enseignés ! Dans 78 pays, déjà, des gens se sont engagés comme Bnei Noah, parfois par groupes de centaines de personnes !
J’avais donc trouvé le cadre pour dire, moi aussi, à Israël : « j’ai appris que D.ieu est avec vous, et je veux, dès à présent, avancer avec vous ! » Et c’est ce que j’ai fait !
J’ai demandé au Rav Cherki, responsable du Centre Noachide Mondial (http://noahideworldcenter.org/fr/), à faire une démarche d’engagement, vis-à-vis de D.ieu, de Sa Torah, et vis-à-vis d’Israël comme peuple par lequel D.ieu S’est révélé au monde, et par lequel Il veut nous enseigner.
J’ai prononcé cet engagement, le mardi 22 novembre 2011, devant un Beit Din, composé du Rav Cherki, du Rav Dynovisz (puisque c’est par ses cours qu’a commencé, pour moi, tout cet itinéraire spirituel, et que je fais désormais partie de ses élèves, à Jérusalem) et du Rav Ephraïm Tchobban.
Ce fut un jour extrêmement émouvant ! J’arrivais à peine à lire le texte -pourtant très court !- par lequel je devais m’engager, tant les mots en étaient, pour moi, bouleversants et d’une densité infinie !
Toute cette dimension nouvelle donnée à ma vie, le travail profond qui s’est fait en moi, et cet engagement vis-à-vis de D.ieu, de Sa Torah et d’Israël, je les ai ressentis comme une naissance à une nouvelle vie.
C’est, d’ailleurs, ce que j’avais écrit, en demandant à m’engager :
« En entendant les cours de Torah, au milieu de ce peuple, et dans ce pays, j’ai été enfantée à moi-même, et à la vie ! Et je sais, désormais, que la Terre d’Israël, son peuple et sa Torah sont inséparables, car c’est l’expérience que j’ai vécue : la Terre d’Israël m’a enveloppée dans son sein, comme une matrice, au coeur de l’amour de son peuple, et m’a enfantée à moi-même par sa Torah de Vie. Cela ne pouvait se passer nulle part ailleurs, avec aucun autre peuple, ni par aucun autre enseignement ou textes. Il était beau et bouleversant d’entendre, récemment, le père de Guilad Shalit dire qu’ils ont enfanté, une nouvelle fois, un fils ! Je peux dire, pour ma part, que je me sens comme la fille d’Israël, parce que c’est la Terre d’Israël, avec son Peuple et sa Torah qui m’a fait naître à moi-même et à la vie.
Alors, avec l’aide de D.ieu, je veux vivre pleinement Bat Noah, femme des nations qui marche à la Lumière de la Torah éternelle que D.ieu nous révèle par vous, qui êtes pour toujours Son peuple, pour toujours Son Israël. Qu’Il me donne de savoir redonner, à mon tour, en mon temps, comme vous tous me donnez ! Et déjà, à D.ieu, et à vous tous, je veux donner, du profond de mon coeur, TOUTE MA RECONNAISSANCE !! »
Car, n’est-il pas bouleversant de voir que, malgré les horreurs commises par nos pères -mes pères !- pendant deux millénaires, à l’encontre de ses pères, et malgré l’hostilité incessante de notre monde à son égard, encore aujourd’hui, Israël cherche pourtant -et seulement- comment nous accueillir et nous aimer ?! Nous venons avec nos questions, nos attentes, et il nous reçoit, acceptant de remplir, à notre égard, le rôle que D.ieu lui a confié vis à vis de l’humanité !
Que D.ieu te bénisse, Israël ! Qu’Il te garde toujours, comme Il l’a promis, Celui qui ne dort ni ne sommeille !
Anne-Marie ANTONIETTI
» Moi, l’Eternel, Je t’ai appelé pour la justice et Je te prends par la main,
Je te protège et Je t’établis pour la fédération des peuples
Et la lumière des nations,
Pour dessiller les yeux frappés de cécité,
Pour tirer le captif de la prison, du cachot ceux qui vivent dans les ténèbres…. »
(Esaïe 42/6-7)
« Je veux faire de toi la lumière des nations,
Mon instrument de salut jusqu’aux confins de la terre.
Ainsi parle l’Eternel, le libérateur d’Israël, son Saint,
A celui qui est un objet de mépris pour les hommes, de répulsion pour les peuples.
Des rois, en le voyant, se lèveront, des princes se prosterneront,
Par égard pour l’Eternel, qui est fidèle à Ses promesses,
Du Saint d’Israël qui t’a élu. »
(Esaïe 49/6-7)
Israël, « Par toi seront bénies toutes les familles de la terre. »
(Genèse 12/13)