Plusieurs sujets de réflexion s’imposent après une visite de seulement quelques heures dans la région de Binyamin au nord de Jérusalem.
D’abord, au milieu de paysages rocailleux, le vertige que donnent aux visiteurs du XXIe siècle les multiples vestiges de la vie juive à l’époque biblique, que ce soit des caveaux creusés dans la pierre, il y a plus de 2 000 ans, sur un plateau de Beit-El ou le tracé pierreux d’un sanctuaire bimillénaire ou encore les noms de lieux, y compris ceux des villages arabes pratiquement tous transposés de l’hébreu.
Ensuite, les signes immédiatement visibles d’une surprenante richesse au sein de la population arabe : défilé de voitures de luxe venant de Ramallah contrastant avec celles de leurs voisins israéliens, et villages constitués de maisons rutilantes. Explication : cette richesse n’est pas le fruit du travail, mais la mutation de l’argent donné par des pays arabes et par les Européens. C’est aussi la traduction dans les faits des politiques visant à déposséder Israël du pays de ses racines.
Enfin l’extraordinaire vitalité des Juifs qui font fructifier la région, ceux-là même que l’Occident cherche à calomnier en les traitant de colons. L’Histoire d’hier comme celle d’aujourd’hui, tout témoigne que les Israéliens sont ici chez eux et qu’ils n’en partiront pas. Ofra par exemple est une petite ville d’un charme exceptionnel avec ses écoles et ses synagogues. À lui seul, un lycée de 900 jeunes filles, bruissant d’animation, dans de magnifiques bâtiments, illustre la continuité de la préoccupation du peuple juif pour l’éducation de ses enfants. L’hospitalité y est de rigueur comme aux temps bibliques, puisque la responsable du réfectoire, voyant entrer notre petit groupe de visiteurs étrangers, l’a sans façon invité à déjeuner. Et comme éducation et judaïsme vont de pair, des synagogues, aux décorations intérieures d’une élégance raffinée, sont comme jadis les lieux de rencontre de la cité.
Tout Français honnête visitant pour la première fois la région de Binyamin ne pourra qu’être saisi de honte et de colère en découvrant que son pays l’a entretenu des années durant dans les pires mensonges sur les réalités d’Israël.
C’est un surcroît d’intérêt et de plaisir de découvrir ces réalités sous la conduite de David Pasder, homme de foi et de raison, capable de sillonner la Judée et la Samarie avec la Bible pour guide.
Général Michel Darmon (cr)
Président d’honneur de France-Israël / Alliance Général Kœnig